Accueil » MĂ©decine » Addictions » Sans alcool la fĂȘte est plus folle ? Une websĂ©rie pour sâen convaincre 08 dĂ©cembre 2014 © De plus en plus, lors de soirĂ©es, celui qui ne boit pas, câest le loser » de la bande. Triste constat qui illustre Ă quel point la consommation excessive dâalcool sâest banalisĂ©e chez les jeunes. Câest pour y faire face que lâINPES diffuse une websĂ©rie montrant â avec humour â des techniques pour Ă©viter de boire de lâalcool sans passer pour un ringard. Son nom, Esquive la tise ». Si les premiĂšres expĂ©rimentations dâalcool se font souvent dans un cadre familial et festif fĂȘtes de famille, anniversaire, jour de lâanâŠ, câest au cours des annĂ©es collĂšge que lâabus dâalcool augmente fortement. Une tendance plus frĂ©quente chez les garçons 19 % des Ă©lĂšves masculins de quatriĂšme affirment avoir dĂ©jĂ Ă©tĂ© ivres au cours de leur vie, et 36 % pour ceux de troisiĂšme contre respectivement 15% et 32% pour les filles. Parce que la consommation dâalcool en soirĂ©e nâest pas sans risques, il est important de savoir rĂ©sister Ă la tentation⊠et Ă la pression sociale » insiste lâInstitut national de PrĂ©vention et dâEducation pour la SantĂ© INPES. Lequel a créé la premiĂšre websĂ©rie dĂ©diĂ©e Ă lâalcool. A destination des 14-18 ans, le programme sâappuie sur lâhumour et le second degrĂ©. A chaque Ă©pisode, lâun des personnages principaux se voit proposer une boisson alcoolisĂ©e dont il nâa pas envie, et trouve une maniĂšre originale dâesquiver, sans se couper du plaisir de la fĂȘte, ni se dĂ©solidariser du groupe. LâidĂ©e nâest plus simplement, dâalerter, dâinformer mais de dĂ©banaliser et de donner les moyens et la volontĂ© dâagir » continue lâINPES. Pour en savoir plus et retrouver la websĂ©rie, rendez-vous sur le site Source INPES, dĂ©cembre 2014 Ecrit par Vincent Roche â EditĂ© par Emmanuel DucreuzetPlusde trente-cinq personnes ont participĂ© derniĂšrement au repas organisĂ© par lâassociation Alcool assistance. Pour le prĂ©sident Bernard Andrieux
Le repas de NoĂ«l dans lâentreprise ou lâassociation, les visites Ă la famille les jours fĂ©riĂ©s en fin dâannĂ©e, les occasions de faire la fĂȘte se multiplient. Et, dans la plupart des cas, les boissons alcooliques sont de la partie. Tous ceux qui prennent le volant aprĂšs la fĂȘte devraient penser au risque dâaccident et adapter leur consommation dâalcool en consĂ©quence. Les nouveaux conducteurs doivent quant Ă eux respecter depuis cette annĂ©e lâinterdiction de lâalcool au volant. Pour tous, le plus simple et le plus sĂ»r est de sâen tenir aux boissons sans alcool. Lorsquâon ne veut pas totalement renoncer Ă lâalcool, un seul verre devrait ĂȘtre la limite maximale. JusquâĂ un tiers dâaccidents liĂ©s Ă lâalcool en plus Un coup dâĆil critique sur les statistiques fait ressortir le risque dâaccident sous lâinfluence de lâalcool pendant la pĂ©riode des FĂȘtes. Selon le Bureau de prĂ©vention des accidents bpa, la proportion des accidents dus Ă lâalcool est particuliĂšrement forte autour de NoĂ«l et du Nouvel An. En moyenne sur les dix derniĂšres annĂ©es, un quart des accidents survenus le 25 dĂ©cembre est Ă mettre au compte de lâalcool. Ils reprĂ©sentent mĂȘme un tiers le 1er janvier â soit plus dâaccidents liĂ©s Ă lâalcool que pendant tous les autres jours de lâannĂ©e. On ne boit pas lorsquâon prend la route Le taux dâalcool maximal autorisĂ© sur les routes suisses est de 0,5â°, voire de 0,1â° pour les nouveaux conducteurs. MĂȘme une faible quantitĂ© dâalcool prĂ©sente un risque pour la sĂ©curitĂ© routiĂšre. Le plus sĂ»r est donc de ne pas boire lorsquâon doit prendre la route. Une fois lâalcool prĂ©sent dans le sang, aucun moyen â quâil sâagisse de cafĂ©, dâaliments ou de mĂ©dicaments â ne permet dâen accĂ©lĂ©rer lâĂ©limination. Le taux dâalcool diminue en moyenne de 0,1 Ă 0,15â° par heure. Les personnes qui ont dĂ©cidĂ© de consommer de lâalcool ont intĂ©rĂȘt Ă organiser une possibilitĂ© de dormir sur place ou de se faire raccompagner Ă la maison, par exemple par Nez Rouge, ou Ă utiliser les transports publics. La prudence paie â pour soi-mĂȘme comme pour les autres. 5 conseils pour passer de bonnes fetes 1. Ăvitez de boire de l'alcool l'estomac vide ses effets surviennent plus rapidement que lorsqu'il est consommĂ© avec de la nourriture. Lâenvie dâalcool peut ĂȘtre confondue avecâŠla faim. Avant de se prĂ©cipiter sur le champagne ou le vin chaud, demandez-vous si vous nâavez pas tout simplement besoin de manger quelque chose. Profiter des amuse-gueule pour commencer Ă remplir son ventre permet de limiter lâeffet de lâalcool sur lâorganisme et de ne pas se terminer son cocktail en deux gorgĂ©es. 2. DĂ©gustez lentement les boissons alcoolisĂ©es que vous consommez attendez environ une heure entre chaque consommation. Siroter votre verre vous permet de mieux apprĂ©cier le goĂ»t de la boisson que vous avez choisi, tout comme le fait de savourer un repas, et dâen limiter la consommation. Et, parfois, cette prise de temps vous aide Ă rĂ©aliser que certains cocktails sont mĂȘme meilleurs sans alcool. 3. Alternez les boissons alcoolisĂ©es et non alcoolisĂ©es, mais mĂ©fiez-vous du punch, il pourrait vous mettre au tapis plus rapidement que vous ne le croyez. 4. Se poser les bonnes questions Remplir son verre pendant la soirĂ©e est souvent un rĂ©flexe non rĂ©flĂ©chi. Prenez quelques secondes pour vous demander comment vous vous sentez Ă ce moment, si vous avez vraiment envie dâalcool et, surtout, si vous nâavez pas soif. Lâalcool dĂ©shydrate lâorganisme, alors nâoubliez pas de boire un verre dâeau de temps en temps pour faire une pauseâŠet pour Ă©viter de vous rĂ©veiller avec un mal de tĂȘte pĂ©nible. 5. DĂ©terminez le chauffeur dĂ©signĂ© en dĂ©but des festivitĂ©s pour terminer la soirĂ©e en beautĂ©! Sources Image
Cenâest pas la premiĂšre fois quâon en parle, Ibiza a beau dĂ©ployer fiĂšrement son drapeau de lâile de la fĂȘte, il nâen demeure pas moins que les autoritĂ©s aimeraient un tourisme un peu moins bordĂ©lique !. PoussĂ©e par la crise covid qui avait tout stoppĂ©, la communautĂ© des BalĂ©ares cherche Ă diversifier son activitĂ© touristique, comprenez, cherche Ă attirer un public Sans alcool, la nuit suĂ©doise reste chaude et pĂ©tillante Tendance A Stockholm, des soirĂ©es estampillĂ©es sobres» attirent les foules. Une rĂ©volution sâamorce Cela pouvait ressembler Ă un concept suicidaire. Le SuĂ©dois Marten Andersson vient dâinaugurer Ă Stockholm les soirĂ©es en boĂźte de nuit sans alcool. BaptisĂ©es sober, elles sont strictement rĂ©glementĂ©es. Avant dâentrer dans le club, les clients doivent souffler dans un Ă©thylotest, avec une tolĂ©rance zĂ©ro. A lâintĂ©rieur ne sont servies que des boissons inoffensives â faux champagne ou cocktails de fruits.Binge drinking»,une vieille traditionLancĂ©e timidement en aoĂ»t, la formule est devenue, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, un grand succĂšs. Certaines soirĂ©es rĂ©unissent jusquâĂ 900 personnes, selon le journal The Local . Les tickets dâentrĂ©e sâĂ©coulent plusieurs jours Ă lâavance. La SuĂšde a une solide rĂ©putation dâalcoolisme festif, filles et garçons sây adonnant Ă parts Ă©gales le week-end. Les vendredis et samedis sont des nuits dâivresse oĂč des foules titubantes se dĂ©versent dans les rues dĂšs 18 binge drinking , cette biture express Ă la maison avant mĂȘme de partir en virĂ©e, est une vieille tradition, dâailleurs rĂ©pandue dans tous les pays nordiques. En Finlande, selon une Ă©tude europĂ©enne, 27% des habitants se disent adeptes de cette pratique, et un jeune sur dix, ĂągĂ© de 15 ou 16 ans, avoue se saouler chaque week-end. En Islande, comme lâexplique le correspondant du Monde Ă Reykjavik, GĂ©rard Lemarquis, les boĂźtes de nuit ont des dark rooms chambres noires oĂč sont conduits les jeunes qui arrivent trop Ă©mĂ©chĂ©s dans le club. Ils cuvent lĂ , allongĂ©s sur des matelas, au milieu des vomissures, avant de pouvoir aller danser. En NorvĂšge, la moitiĂ© des arrĂȘts de travail dâune journĂ©e sont dus Ă des gueules de orgies Ă la prisede conscienceHarcĂšlement, braillements intempestifs, bagarres, danseurs sâĂ©croulant sur la piste sont le cocktail habituel de ces soirĂ©es trop arrosĂ©es. DĂšs 22 heures, la fĂȘte est consommĂ©e, dans une ambiance de fin dâorgie romaine. La viande saoule se retrouve le lendemain matin sans se souvenir de ce qui sâest passĂ© la veille. Une nouvelle adepte des soirĂ©es sober a ainsi expliquĂ© Ă Slate quâelle sâĂ©tait rĂ©veillĂ©e au petit jour dans un lit Ă©tranger, avec un compagnon, sans savoir comment diable elle avait atterri lĂ . De quoi avoir des envies dâabstinence, forcĂ©ment. Mais des jeunes gens ont Ă©galement expliquĂ© Ă The Local quâil est difficile de se lĂącher sans sâĂȘtre dĂ©sinhibĂ© par quelques Andersson, qui a avouĂ© Ă la presse suĂ©doise avoir Ă©tĂ© lui-mĂȘme un buveur invĂ©tĂ©rĂ©, espĂšre changer les habitudes de ses compatriotes sans la lourdeur moraliste des ligues de tempĂ©rance et des campagnes contre lâalcoolisme. Dâailleurs, en Scandinavie, une prise de conscience sâamorce. Selon de rĂ©cents travaux, lâivresse collective serait plutĂŽt en recul. Il nâen est pas de mĂȘme dans le sud de lâEurope. En France, oĂč lâalcoolisme et le binge drinking chez les jeunes deviennent un sujet dâalarme, des soirĂ©es sans alcool, baptisĂ©es clean parties, ont bien Ă©tĂ© tentĂ©es. Elles ont rencontrĂ© un succĂšs mitigĂ©, quâon ne saurait qualifier de verre Ă moitiĂ© vide ou Ă moitiĂ© plein. TWAw.