Vivreet laisser vivre: le cas du vĂ©gĂ©tarisme. Une annĂ©e de vĂ©gĂ©tarisme m'a permis de constater un mĂ©canisme fort intĂ©ressant qui Ɠuvre parfois chez l'ĂȘtre humain: la stratĂ©gie du dĂ©ni. Ses engrenages sont simples et peuvent facilement ĂȘtre expliquĂ©s. By William Fortier, Contributor. Blogueur indĂ©pendant. Blogueur indĂ©pendant. Dec 10, 2016, 08:25 AM EST. Ma Lorsque l’on dĂ©cide de ne plus manger d’animaux et que l’on en parle autour de soi, des mauvais arguments contre le vĂ©gĂ©tarisme, on en entend beaucoup. Tout le monde ne sait pas y rĂ©pondre ; parce que parfois on devient d’abord viscĂ©ralement vĂ©gĂ©tarien avant de s’intĂ©resser Ă , disons, la thĂ©orie. Parfois, c’est l’inverse. Ce sont les livres, les documentaires, les discussions et tous les discours de l’éthique animale en fin de compte qui nous poussent vers le vĂ©gĂ©tarisme. Dans ce second cas, on est mieux armĂ© contre la critique. Il est plus facile de rĂ©pondre Ă  un carniste taquin, un bien joli plĂ©onasme vous en conviendrez, lorsque l’on s’est informĂ© soi-mĂȘme et que dĂ©construire un sophisme est un exercice auquel on est prĂ©parĂ©. Mais c’est quoi d’ailleurs, le carnisme ? Insolente Veggie l’explique parfaitement et avec humour dans cette planche. Pour faire simple, il s’agit d’une idĂ©ologie violente selon laquelle il est normal, naturel et nĂ©cessaire de manger de la viande. Sa dĂ©fense se base sur des croyances et des mythes que l’on se transmet de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration sans la plupart du temps les questionner, c’est bien lĂ  le fond du problĂšme. CrĂ©dit photo Pimorn Senakat En y pensant simplement, avons-nous fait le choix dĂ©libĂ©rĂ© de manger de la viande – et plus largement des produits animaux ? N’est-ce pas juste par habitude ? Par goĂ»t – et on ne sait que trop bien Ă  quel point le goĂ»t est culturel ? Parce que tout le monde s’en nourrit ? Parce que c’est comme ça et c’est tout ? Le carnisme est dĂ©pendant de notre cĂ©citĂ© volontaire. C’est confortable de ne pas remettre en cause nos habitudes et globalement, le systĂšme en place ; bien aidĂ© par notre chĂšre dissonance cognitive qui a l’art et la maniĂšre de trouver des justifications Ă  tous nos comportements, mĂȘme les plus immoraux. Nous sommes conditionnĂ©s pour manger de la viande. Acheter une barquette de blancs de poulet est un acte banal, quotidien, dĂ©sanimalisĂ©, innocent. Innocent ? Cet article, j’aimerais qu’il ait deux Ă©chos. D’abord, qu’il apporte quelques pistes de dĂ©fense – Ă  approfondir – aux vĂ©gĂ©tariens qui ne savent pas quoi rĂ©pondre Ă  ces arguments contre le vĂ©gĂ©tarisme qui reviennent inlassablement. Et puis, qu’il parle aussi Ă  ceux qui utilisent, justement, ces arguments contre le vĂ©gĂ©tarisme. Non pas pour placer le vĂ©gĂ©tarien dans la position de celui qui sait et qui dĂ©tient la vĂ©ritĂ© absolue ; mais plus pour que l’on prenne la mesure, ensemble, de toutes ces mauvaises excuses qui perpĂ©tuent l’idĂ©ologie violente qu’est le carnisme. DĂ©construire modestement les mythes – si le sujet vous intĂ©resse vraiment, je vous invite Ă  lire Pourquoi nous aimons les chiens, mangeons les cochons et portons les vaches de MĂ©lanie Joy qui le fait mille fois mieux que moi – pour comprendre et avancer. Il est temps d’ébranler le Statu quo, vous ne pensez pas ? CrĂ©dit photo Troels Klausen Avant toutes choses, comprenez le terme vĂ©gĂ©tarien ici dans son acception la plus large, Ă  savoir qu’elle englobe aussi le vĂ©gĂ©talisme les contre-arguments sont les mĂȘmes dans un cas comme dans l’autre. Par ailleurs, cet article ne saurait ĂȘtre exhaustif et devra peut-ĂȘtre donner lieu Ă  un second. Enfin, ne voyez aucune forme de moralisation dans les lignes qui vont suivre, l’idĂ©e n’est pas de pointer du doigt qui que ce soit mais bien de se poser des questions, de rĂ©flĂ©chir et de savoir quel genre d’ĂȘtre humain on a envie d’ĂȘtre. CrĂ©dit photo Johan Swanepoel 1. Parce que c’est la loi de la nature L’argument loi de la nature » n’est pas valable pour nous, animaux humains sociaux. Nous avons la raison, nous sommes des agents moraux – c’est Ă  dire que nous portons l’entiĂšre responsabilitĂ© de nos actes, j’explique cette notion plus en dĂ©tails ici – et vivons dans une sociĂ©tĂ© rĂ©gie par des lois qui n’ont rien Ă  voir avec la nature. Les autres animaux n’ont aucune idĂ©e de ce qui est bien ou de ce qui est mal. D’ailleurs, il n’y a ni bien ni mal dans la nature, elle est ainsi faite. Pouvons-nous juger une lapine qui dĂ©vore le plus faible de ses lapereaux ? Quand une lionne tue une gazelle, son acte n’est pas comparable Ă  notre consommation carnĂ©e qui implique des Ă©levages, des antibiotiques, des abattoirs, de la cellophane et des distributeurs. Notre instinct de survie ne s’exprime pas dans les rayons d’un Monoprix. La loi de la nature, c’est la loi du plus fort. Dans un Ă©tat de nature, il suffirait de tuer l’autre pour obtenir ce que je souhaite je veux cette pomme, toi aussi, trĂšs bien, affrontons-nous, celui qui survivra pourra manger le fruit convoitĂ©. Cela ne fonctionne pas ainsi chez nous. Nos lois nous permettent de vivre ensemble plus ou moins en harmonie et nous prĂ©servent d’un Ă©tat de guerre permanent oĂč nous Ă©voluerions dans la crainte et dans la barbarie. Nous sommes des ĂȘtres de culture. Nous ne chassons plus depuis bien longtemps notre nourriture, et si l’on cherche Ă  se mettre au mĂȘme niveau qu’un prĂ©dateur pour justifier notre rĂ©gime alimentaire et par consĂ©quent, l’exploitation animale pourquoi avons-nous tant de mal Ă  reconnaĂźtre leurs capacitĂ©s cognitives et donc les devoirs moraux que nous avons envers eux ? Darwin Ă©crivait en 1838 dans son Notebook B. Les animaux dont nous avons fait nos esclaves, nous n’aimons pas les considĂ©rer comme nos Ă©gaux » Et pourtant, lorsque cela nous arrange, nous trouvons valable de comparer nos comportements aux leurs. Vous voyez comme la dissonance cognitive nous pousse dans un systĂšme de pensĂ©e extrĂȘmement paradoxal pour apaiser notre culpabilitĂ© ? CrĂ©dit photo Amine Fassi 2. Parce que l’on est fait pour manger de la viande La question n’est pas de savoir si nous sommes faits pour manger de la viande mais plutĂŽt est-ce moral dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’on peut parfaitement s’en passer de continuer d’en consommer ? Bien-sĂ»r, on pourrait Ă©voquer tous ces dĂ©tails anatomiques et physiologiques qui indiquent qu’au contraire, notre organisme n’est pas tout Ă  fait adaptĂ© Ă  la consommation de viande intestin trop long, digestion trĂšs lente, absence de griffes, canines courtes, molaires plates pour mĂącher, etc. On pourrait Ă©galement parler des maladies engendrĂ©es par une alimentation trop riche en produits animaux ; mais nous ne ferions pas avancer le dĂ©bat. Si autrefois, manger de la viande nous Ă©tait inĂ©vitable par certains aspects – conditions climatiques ou mode de vie nomade pour ne citer que ces deux exemples – aujourd’hui, il est compliquĂ© de se rĂ©fugier derriĂšre l’argument de la survie. On proclame donc que l’on est fait pour manger de la viande, c’est normal, c’est naturel, c’est nĂ©cessaire. La fameuse rĂšgle des trois N de MĂ©lanie Joy. Un paradigme ce diaporama explique clairement et en images ce qu’est un paradigme, vous verrez que le terme s’applique trĂšs bien au carnisme partagĂ© par une grande majoritĂ© des gens. Ne mangeons-nous pas de la viande par tradition, par mimĂ©tisme, par habitude ? Vous ĂȘtes vous dĂ©jĂ  demandĂ© si vous Ă©tiez fait pour manger des pommes ? Et auquel cas, sommes-nous obligĂ©s de manger des pommes ? CrĂ©dit photo Sarah Thompson-Akers 3. Parce que sinon les espĂšces que l’on mange vont s’éteindre Que prĂ©fĂ©rerions-nous ? Survivre dans des conditions dĂ©plorables, malades, bourrĂ©s d’antibiotiques pour ne pas mourir avant l’heure, ne pratiquement jamais voir la lumiĂšre du jour, ĂȘtre dans la totale incapacitĂ© d’exprimer nos penchants naturels pour les poules, il s’agit par exemple d’étendre leurs ailes, de se rouler dans la terre pour prendre des bains de poussiĂšre, etc., dĂ©velopper des comportements compulsifs avant d’ĂȘtre tuĂ© Ă  la chaĂźne comme le sera notre pauvre descendance ? Ou ne tout simplement pas vivre ? Bien-sĂ»r, il n’est Ă  n’en point douter qu’il existe des Ă©levages respectueux oĂč les animaux ont une plus belle vie que celle de leurs petits copains nĂ©s dans de grosses exploitations mais les rĂ©centes images des abattoirs de Vigan rĂ©vĂ©lĂ©es par l’association L214 nous ont montrĂ© que bio ou pas bio, local ou pas local, petit agriculteur ou pas petit agriculteur tous les animaux sont abattus dans la souffrance. N’est-ce pas marcher sur la tĂȘte que de se soucier de la perpĂ©tuation de la vie d’espĂšces que nous Ă©levons principalement pour les exploiter ? Par ailleurs, les animaux n’ont pas besoin de nous. Ils savent naturellement se rĂ©guler ; c’est pour cette raison que l’argument de la rĂ©gulation des espĂšces par la chasse n’est pas valable – ici un court article Ă©difiant Ă  ce sujet que je vous invite chaleureusement Ă  lire et oĂč vous apprendrez, entre autres, que chaque annĂ©e 20 millions d’animaux sont Ă©levĂ©s ou importĂ©s dans l’unique but d’ĂȘtre relĂąchĂ©s afin d’offrir suffisamment de divertissement aux chasseurs. Lorsqu’une espĂšce prolifĂšre, c’est gĂ©nĂ©ralement que l’Homme a mis son grain de sel quelque part mauvaise gestion des dĂ©chets, destruction des prĂ©dateurs, etc. L’ironie du sort de cet argument visant Ă  assurer le maintien en vie d’animaux destinĂ©s Ă  ĂȘtre mangĂ©s, c’est que l’élevage intensif participe de la disparition de centaines d’espĂšces par an notamment Ă  cause de la dĂ©forestation – pour avoir toujours plus d’espace pour cultiver des vĂ©gĂ©taux qui nourriront les animaux que nous mangerons ensuite – dĂ©truisant ainsi l’habitat d’une faune variĂ©e. Sans parler de nos ressources en eau que nous Ă©puisons chaque annĂ©e un peu plus. Rappelons que pour produire 1 kilo de viande de bƓuf, il faut 15 550 litres d’eau ! Quand on sait qu’un français non-vĂ©gĂ©tarien, selon une association vĂ©gĂ©tarienne citĂ©e par Aymeric Caron dans son No Steak, mange en moyenne au cours de sa vie Ă  lui seul 6 Ă  7 bƓufs, 33 cochons, 1 Ă  2 chĂšvres, 9 moutons, 1300 volailles, 60 lapins ; soit prĂšs de 1500 animaux d’élevage et une tonne d’animaux marins, ça en fait de l’eau hein ? Ce site propose d’ailleurs plusieurs compteurs dĂ©clenchĂ©s Ă  partir de votre connexion ainsi que du 1er janvier de l’annĂ©e en cours, ça donne le tournis
 CrĂ©dit photo StĂ©fane Gautier 4. Parce que les carences alimentaires L’argument des carences est, dans le fond, assez cocasse. Soudainement, parce que vous ne mangez plus d’animaux, on se soucie de votre santĂ© et on se mĂȘle de votre Ă©quilibre alimentaire ; alors que quelques annĂ©es auparavant, vous mangiez deux McDo par semaine, grignotiez des bonbons Ă  longueur de journĂ©e, dĂźniez des chips et du saucisson ; et personne ne trouvait Ă  redire. En revanche, en arrĂȘtant de manger de la chair animale et des produits animaux, tout en augmentant sa consommation de vĂ©gĂ©taux parallĂšlement, bizarrement, on s’inquiĂšte. Pourquoi ? A cause de ces sacro-saintes protĂ©ines et de la rĂ©putation que celles d’origine vĂ©gĂ©tale sont de moindre qualitĂ© comparativement aux protĂ©ines animales, prĂ©tendument, essentielles au bon Ă©quilibre de notre rĂ©gime alimentaire. Il est vrai que la protĂ©ine contenue dans la chair animale est plus facilement assimilable par le corps humain – si l’on voulait manger des protĂ©ines hautement assimilables, il faudrait devenir anthropophages ça tente quelqu’un ? L’organisme des animaux que nous consommons fait le travail Ă  notre place en synthĂ©tisant les acides aminĂ©s ; ainsi, en mangeant sa chair, on retrouve 8 acides aminĂ©s essentiels qui sont par ailleurs dans les vĂ©gĂ©taux. Puisque ni vous, ni moi sommes nutritionnistes ; penchons-nous sur ce que dit l’ADA American Dietetic Association qui compte plus de 70 000 nutritionnistes Les alimentations vĂ©gĂ©tariennes planifiĂ©es de façon appropriĂ©e, y compris l’alimentation vĂ©gĂ©talienne, sont bonnes pour la santĂ©, reprĂ©sentent une nutrition adĂ©quate, et apportent des bienfaits pour la santĂ©, pour la prĂ©vention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations vĂ©gĂ©tariennes sont appropriĂ©es durant toutes les Ă©tapes de la vie, y compris la grossesse, la lactation, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, et pour les athlĂštes.» Globalement, aujourd’hui, nous mangeons trop de protĂ©ines. Dans ce rapport de l’OMS Ă  la page 23, nos besoins quotidiens en protĂ©ines sont estimĂ©s entre 0,6 g/kg et 0,8 g/kg. Si on pĂšse 60 kg, on aurait donc besoin en moyenne de 50 grammes de protĂ©ines par jour. On y arrive vite. TrĂšs vite – mĂȘme avec des vĂ©gĂ©taux. Enfin, demeure le problĂšme de la vitamine B12, la seule que l’on ne trouve pas dans les vĂ©gĂ©taux. Nous n’en avons pas besoin de beaucoup, mais il nous en faut quand mĂȘme car elle est indispensable pour fabriquer des plaquettes ainsi que des globules blancs et rouges. La vitamine B12, on la trouve dans le jaune d’Ɠuf et dans la viande mais les animaux destinĂ©s Ă  la consommation, sont eux-mĂȘmes supplĂ©mentĂ©s car ils sont incapables de la fabriquer eux-mĂȘmes. Auparavant, lorsqu’ils Ă©taient Ă©levĂ©s dans la nature du moins, dans de bonnes conditions, libres de paĂźtre et quand nous n’avions pas encore dĂ©truit nos sols avec des cocktails d’engrais en tous genres la supplĂ©mentation n’avait pas lieu d’ĂȘtre. Par soucis d’efficacitĂ©, je vous citerai ce passage de l’introduction au livre de Marie, Vegan qui explique bien le problĂšme de la B12 Dans la nature, elle est produite par des bactĂ©ries. Trop difficile Ă  synthĂ©tiser, elle est fabriquĂ©e en usine par des processus de fermentation [
]. En effet, l’alimentation contemporaine du bĂ©tail est fortement carencĂ©e en vitamine B12 [
]. Lorsque nous mangeons de la viande ou des produits d’origine animale, l’animal sert d’intermĂ©diaire entre les usines Ă  vitamine B12 et nous. Les vĂ©gĂ©taliens choisissent de consommer directement cette derniĂšre sous forme de supplĂ©ments ou d’aliments enrichis en B12, comme certaines cĂ©rĂ©ales au petit dĂ©jeuner. Vous l’aurez donc compris, ni la chair animale, ni les produits animaux nous sont indispensables pour ĂȘtre en bonne santĂ©. En France, les lobbies ont Ă  ce point la dent dure que la viande continue d’ĂȘtre largement recommandĂ©e, voire carrĂ©ment imposĂ©e dans les cantines scolaires. Dans ce document de recommandations nutritionnelles Ă  mettre en place dans les restaurations collectives rĂ©alisĂ© par le MinistĂšre de l’Economie et des Finances oui, vous avez bien lu, je ne me suis pas trompĂ©e de MinistĂšre, l’occurrence viande » revient 125 fois et aucune mention des alternatives vĂ©gĂ©tariennes Un plat protidique Ă  base de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales ou de protĂ©ines laitiĂšres est considĂ©rĂ© comme un plat protidique si la portion de protĂ©ines est prĂ©sente dans le plat Ă  hauteur d’au moins 70% de la portion de protĂ©ines recommandĂ©e sous forme de viande, poisson ou Ɠuf . Tout est dit. Envisagez-vous vraiment que ces recommandations tiennent la route quand on voit par qui elles ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es ? Croyez-vous que les conseils nutritionnels donnĂ©s par des instances de l’Etat soient tout Ă  fait objectifs, impartiaux et pensĂ©s pour le bien de votre santĂ© ? CrĂ©dit photo Eduardo Gonzalez 5. Parce que les vĂ©gĂ©taux, ils souffrent aussi On a certes encore de nombreuses avancĂ©es Ă  faire dans la connaissance de notre environnement et il n’est pas impossible que dans quelques annĂ©es, on dĂ©couvre que les plantes ont une forme de conscience ». On raconte d’ailleurs souvent que certaines fleurs pousseraient mieux si on leur parle ou on leur faire Ă©couter de la musique classique – de jolies fables anthropomorphiques que l’on est incapable de prouver scientifiquement. Mais en fait
 Si les plantes souffraient rĂ©ellement d’ĂȘtre cueillies, puis mangĂ©es ; qu’est-ce que cela changerait ? Ça soulagerait notre conscience, tout le monde souffre alors allons-y gaiement, il faut bien manger ? On comprend bien que cet argument n’est avancĂ© que pour mieux continuer d’exploiter les animaux en toute impunitĂ©. Si les personnes qui Ă©voquent le fameux cri de la carotte Ă©taient sincĂšrement sensibles au sort des vĂ©gĂ©taux, ils ne mangeraient certainement pas de viande quand on sait qu’il en faut 7 kilos pour produire un seul de viande. Yves Bonnardel dans les Cahiers AntispĂ©cistes a posĂ© quelques rĂ©flexions autour de la prĂ©sumĂ©e souffrance des vĂ©gĂ©taux. Aujourd’hui, on estime que pour ĂȘtre capable de ressentir de la douleur, il faut possĂ©der un systĂšme nerveux. Tous les animaux ne souffrent pas de la mĂȘme façon puisque cette souffrance est dĂ©pendante de la complexitĂ© de ce systĂšme Ă  laquelle on ajoute une part de conscience de son environnement. Ils ressentent du bien-ĂȘtre, du plaisir, de la peur, de la crainte, de la douleur ; on a encore rien observĂ© de tel chez les vĂ©gĂ©taux. On pourrait aussi parler de l’intĂ©rĂȘt Ă  vivre des animaux versus celui des vĂ©gĂ©taux ; car non seulement ces premiers expriment des Ă©motions, mais ils ont aussi un plus grand intĂ©rĂȘt Ă  persĂ©vĂ©rer dans leur existence, Ă  vivre du fait de la multitude d’interactions qu’ils ont avec le monde et par extension, de leurs capacitĂ©s cognitives. Si ce sujet vous intĂ©resse particuliĂšrement, cet article de Gary Francione vous Ă©clairera davantage sur cet intĂ©rĂȘt Ă  vivre des animaux non-humains. CrĂ©dit photo Roeselien Raimond 6. Parce que le chĂŽmage Ce sixiĂšme argument est celui que Jean-Baptiste JeangĂšne Vilmer appelle l’alibi Ă©conomique dans son Ethique animale. Y rĂ©pondre est simple on ne peut pas cautionner l’exploitation animale parce qu’elle crĂ©e des emplois. On ne mesure pas la valeur Ă©thique d’un travail parce qu’il permet Ă  des familles de vivre. Les champs de coton aussi faisaient travailler des gens, les guerres font fonctionner l’industrie de l’armement, les bourreaux ont aussi des factures Ă  payer, etc. Toutes les Ă©volutions sociĂ©tales ont impliquĂ© la disparition de certains mĂ©tiers. L’essor du vĂ©gĂ©tarisme et du vĂ©ganisme ouvre au contraire la voie au dĂ©veloppement d’alternatives, de nouvelles cultures et donc de nouveaux emplois. Il n’y aura pas plus de chĂŽmage, il y aura des activitĂ©s diffĂ©rentes qui, Ă  n’en pas douter, seront Ă©galement plus respectueuses des ĂȘtres humains et de la planĂšte. Il faut savoir que la plupart de la viande qui est consommĂ©e en France et dans le monde est issue de l’industrie de masse. On donne rarement son argent au boucher du coin ou au petit Ă©leveur sympa – un argument souvent avancĂ© concernant le foie gras. En passant par des AMAP ou des coopĂ©ratives, c’est dĂ©jĂ  mieux. Et mieux c’est prĂ©fĂ©rable Ă  rien du tout. Nous ne serons jamais tous vĂ©gĂ©tariens mais il est clair, que les habitudes alimentaires des uns et des autres tendent Ă  changer et Ă  se vĂ©gĂ©taliser davantage par la force des choses on met de plus en plus Ă  jour ce qui se passe dans les Ă©levages industriels et les abattoirs, les problĂšmes sanitaires, l’impact de la consommation d’animaux et de produits animaux sur la santĂ© et sur l’environnement, etc. Ce changement devrait-il ĂȘtre Ă©vitĂ© au prĂ©texte que l’état actuel des choses crĂ©e de l’emploi – et il faut voir quels genres d’emplois, si vous avez un peu de temps lisez ce tĂ©moignage d’une Ă©tudiante en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire qui a fait un stage dans un abattoir ? En rĂ©duisant ou en supprimant notre consommation d’animaux et de produits animaux, on pousse les industriels Ă  s’adapter ainsi qu’à ralentir la cadence, laissant peut-ĂȘtre plus de place au respect des animaux dans les Ă©levages et les abattoirs – je prĂ©cise que je suis pour la fermeture des abattoirs mais que je suis pragmatique et ai conscience que le changement ne se fera pas du jour au lendemain. Moins de demandes pour la viande et plus d’offres pour les alternatives vĂ©gĂ©tales tout le monde y gagnera, vous verrez. CrĂ©dit photo RenĂ© Visser 7. Parce que le soja est mauvais pour la santĂ© et dĂ©foreste C’est vrai, le soja participe Ă  la dĂ©forestation. Un rapport de WWF montre que 90 % des importations de soja en France depuis le BrĂ©sil et l’Argentine le sont pour l’alimentation bovine et comme la consommation de viande va en s’accroissant, la culture du soja – qui a doublĂ©e en 10 ans – grignote toujours un peu plus les terres de la forĂȘt d’Amazonie. La France est le troisiĂšme importateur mondial de soja brĂ©silien. Et vous l’avez compris, ce n’est pas pour nourrir les vĂ©gĂ©ta*iens. Par consĂ©quent, si l’on a vraiment envie de ne pas [trop] participer Ă  la dĂ©forestation, le mieux est justement de rĂ©duire sa consommation de viande voire de ne plus en manger du tout. Des marques vĂ©gĂ©tariennes – comme Soy – sont souvent transparentes sur la provenance de leur soja qui est issu de l’agriculture biologique dans le Sud-Ouest de la France la plupart du temps. Quant Ă  dire que le soja est mauvais pour la santĂ©, les Ă©tudes se contredisent et dĂ©mĂȘler le vrai du faux, me semble trĂšs compliquĂ© – encore une fois, je ne suis pas spĂ©cialiste mais cet article dĂ©monte Ă  peu prĂšs tout ce que l’on peut entendre de mal au sujet du soja. On incrimine cette plante en particulier car elle contient des phyto-ƓstrogĂšnes qui pourraient perturber le cycle menstruel ou pire, provoquer des cancers ; mais beaucoup d’autres plantes en contiennent aussi comme les graines de lin, de sĂ©same, les cacahuĂštes, etc. Il faut relativiser. Si le soja contient certes des ƓstrogĂšnes, les produits animaux crĂšvent le plafond hormonalement parlant. Par ailleurs, cette plante a de nombreuses vertus et il semblerait que l’on tape un peu trop gratuitement sur elle. Allez savoir pourquoi
 Mon conseil ? Comme pour tout, la modĂ©ration est votre meilleure amie. CrĂ©dit photo Denis Dumoulin 8. Parce que c’est bon un steak bien saignant Une provocation pure et simple que de nombreux vĂ©gĂ©ta*iens ont dĂ» au moins entendre une fois depuis qu’ils ne mangent rien d’autre que du quinoa et des lentilles – bah c’est vrai, quoi d’autre ? C’est l’argument du pauvre par excellence. Pourquoi certains omnivores se sentent-ils toujours obligĂ©s, Ă  un moment donnĂ©, de dire ah nan mais moi, la viande, j’aime trop ça. Rien que d’en parler, j’ai envie d’un poulet grillĂ©. Nul besoin d’avoir fait l’ENS pour comprendre que les vĂ©gĂ©ta*iens dĂ©rangent et que la tentation de les dĂ©nigrer est trĂšs forte – mĂȘme lorsque les intĂ©ressĂ©s n’ont pas ouvert la bouche. Une ou plusieurs raisons Ă  cela ? Dans notre sociĂ©tĂ©, la plupart du temps, on devient vĂ©gĂ©ta*ien Ă©tant donnĂ© que la norme et l’habitude acquise est de manger de la viande/des produits animaux. La majoritĂ© d’entre nous mange selon cette norme sans jamais y avoir vraiment rĂ©flĂ©chi et est restĂ© fidĂšle Ă  ce que l’on nous a imposĂ© depuis notre plus jeune Ăąge par conditionnement. Le vĂ©gĂ©ta*ien fait un travail sur lui-mĂȘme pour se dĂ©conditionner et remettre en question tout ce qu’il croyait vrai jusque lĂ . Ce dĂ©conditionnement peut avoir plusieurs points de dĂ©parts l’éthique animale, la santĂ©, l’écologie, etc. On peut donc imaginer que si le vĂ©gĂ©ta*ien est la cible facile de railleries, c’est parce qu’il nous met face Ă  nos propres contradictions et face Ă  ce triste constat en mangeant de la viande, je suis complice de la mise Ă  mort d’un animal que je serai Ă  95 % incapable de tuer moi-mĂȘme. Le vĂ©gĂ©ta*ien ne nous renvoie pas une belle image de nous – malgrĂ© lui la plupart du temps – et notre rĂ©ponse est une rĂ©action psychologique assez classique le dĂ©nigrement de l’autre et la rĂ©affirmation de ses goĂ»ts pour ne pas avoir Ă  se remettre en question et pour maintenir la perception que nous avons de nous-mĂȘmes. Un mĂ©canisme de protection banal qui ne fait pas avancer. Manger est un acte profondĂ©ment social et intimement liĂ© Ă  nos histoires personnelles respectives le bƓuf bourguignon de notre grand-mĂšre, les barbecues d’étĂ© en famille, le Big Mac post-soirĂ©e, l’odeur du poulet grillĂ© dans les rues les jours de marchĂ©, etc. Oui, tout ça, c’est bon mais nous ne pouvons pas laisser nos papilles dicter notre conduite. Il y a mille choses Ă  dĂ©couvrir dans l’alimentation vĂ©gĂ©tale, mille traditions Ă  crĂ©er et mille souvenirs Ă  inventer sans arriĂšre-goĂ»t de cruautĂ©. CrĂ©dit photo StĂ©fane Gautier 9. Parce que l’homme de Neandertal mangeait de la viande Pouvons-nous rappeler un instant en quelle annĂ©e nous sommes ? 2016
 2016 aprĂšs JĂ©sus-Christ, c’est juste ? Voici l’alibi historique, le plus anti-progrĂšs qui soit, car justifier nos comportements modernes en nous rĂ©fĂ©rant Ă  l’homme prĂ©historique, on a rarement vu position plus conservatrice. L’eau a coulĂ© sous les ponts quand mĂȘme depuis nos premiers ancĂȘtres. D’ailleurs, il est intĂ©ressant de noter que les AustralopithĂšques, il y a un peu plus de 3 millions d’annĂ©es, mangeaient essentiellement des plantes et des racines, Ă  l’occasion des insectes et des petits animaux. Nous sommes des cueilleurs avant d’ĂȘtre des opportunistes charognards – coucou l’Homo habilis. La chasse n’est arrivĂ©e qu’avec l’Homo erectus – ceux qui ont dĂ©couvert le feu qui a servi certes Ă  cuire la viande mais aussi les cĂ©rĂ©ales qui Ă©taient peu consommĂ©es jusque lĂ  – et c’est finalement l’homme de Neandertal qui remporte la palme du carnivorisme. Pourquoi ? Tout simplement car dans les rĂ©gions oĂč il vivait, les vĂ©gĂ©taux poussaient difficilement. Il a donc bien fallu s’adapter. Puis avec le nĂ©olithique, l’homme est devenu pleinement chasseur-cueilleur en se sĂ©dentarisant, en cultivant les terres, en domestiquant certains animaux, puis en inventant des outils pour chasser. Doit-on pour autant s’appuyer sur nos plus proches ancĂȘtres pour donner du crĂ©dit Ă  l’industrie agro-alimentaire moderne – si on va par lĂ , on a aussi eu des ancĂȘtres cannibales, on y revient Ă  l’anthropophagie, on y revient ? Vivons-nous Ă  une Ă©poque oĂč manger de la viande relĂšve d’une question de survie – parce qu’il n’y a rien d’autre Ă  notre disposition ? D’aucuns diront – avec l’appui de certaines recherches de palĂ©o-anthropologues – que la consommation de viande a permis un meilleur dĂ©veloppement de notre cerveau. Cela reste une hypothĂšse car ce dernier fonctionne essentiellement grĂące au glucose contenu dans les sucres lents, donc dans les vĂ©gĂ©taux. Par ailleurs, le cerveau de l’homme de Neandertal Ă©tait 40 % plus gros que le nĂŽtre N. B. un cerveau plus gros n’est pas gage d’une plus grande intelligence, hein. On estime qu’il s’est dĂ©veloppĂ© Ă©galement avec la bipĂ©die et l’apparition du langage articulĂ© entre autres choses. Pour les curieux, vous trouverez plus d’informations ici. Quoiqu’il en soit, la consommation de viande restait Ă©troitement liĂ©e aux zones oĂč vivaient les hominidĂ©s dans les zones les plus chaudes et ensoleillĂ©es du globe, leur alimentation Ă©tait au 3/4 composĂ©e de vĂ©gĂ©taux ; dans les zones les plus froides, beaucoup moins. Pourrions-nous reprocher aux Inuits de manger en grande partie du poisson ? C’est la simple adaptation Ă  son environnement si chĂšre Ă  Darwin, une adaptation que nous ne pouvons plus revendiquer dans le sens oĂč nous avons aujourd’hui, tous les moyens Ă  notre disposition pour nourrir tout le monde correctement et sans produits animaux. Pour achever de vous convaincre, je citerai Matthieu Ricard dans son Plaidoyer pour les animaux La civilisation consiste Ă  passer de la barbarie Ă  l’humanitĂ©, de l’esclavagisme Ă  la libertĂ© individuelle, du cannibalisme au respect de l’autre, mais aussi de l’exploitation sans limite des animaux au respect de tous les ĂȘtres sensibles . Pas mieux. CrĂ©dit photo Tosaphon C 10. Parce que chacun fait-fait-fait, c’qui lui plaĂźt-plaĂźt-plaĂźt Sans provocation ni condescendance, ceci est la dĂ©fense et la dĂ©finition de la libertĂ© d’un enfant de 8 ans. Ce relativisme moral pourrait sembler ĂȘtre une attitude positive de tolĂ©rance mais en rĂ©alitĂ©, il s’agit juste de se conformer Ă  ce qui est socialement acceptable et lĂ©gal. Le chacun fait comme il veut » ne fonctionne pas quand on parle de meurtres, de viols, de maltraitance infantile, d’incitation Ă  la haine et tout simplement, quand ce que j’ai envie de faire signifie enfreindre la loi. Mais les lois sont-elles toujours bonnes ? rangez vos calculettes et vos trousses, vous avez 4 heures Imaginez un peu si dans les combats passĂ©s des opprimĂ©s, tout le monde avait rĂ©agi ainsi. Laisse-moi battre Ă  l’envi mon esclave, j’ai le droit, personne ne me l’interdit, je fais ce que je veux Ă  partir du moment oĂč c’est autorisĂ©. Qu’il s’agisse de l’esclavagisme, de la sĂ©grĂ©gation raciale, des droits des femmes, d’oppositions Ă  des guerres, Ă  la violence envers certains peuples ; que l’on parle de Martin Luther King ou de Gandhi, il a bien fallu qu’un jour, une personne sorte de la masse pour dire non – et dire non au relativisme moral. Ici, avec le cas des animaux, on ajoute Ă  la complexitĂ© de la tĂąche qui consiste Ă  les dĂ©fendre une donnĂ©e non-nĂ©gligeable ils ne parlent pas et ne s’élĂšveront jamais contre nous. Nous sommes responsables d’eux. Tous responsables du traitement qui est aujourd’hui le leur et cette responsabilitĂ© commence par le choix de ce que l’on met dans notre assiette. Comme me le disait rĂ©cemment une personne sage et badine de mon entourage choisir ou pas de manger des animaux, ce n’est pas comme croire ou non en l’astrologie. Les rĂ©percussions ne sont pas exactement les mĂȘmes. Alors bien-sĂ»r, il ne s’agit pas de faire du prosĂ©lytisme mais plutĂŽt que l’on se rende compte de la responsabilitĂ© qui est la nĂŽtre envers les animaux et pour ĂȘtre les membres d’une espĂšce qui mĂ©rite sincĂšrement son qualificatif d’intelligente. Je vous reparlerai donc de Hans Jonas et de son Principe responsabilitĂ© dans lequel il affirme que nous avons un devoir moral envers la planĂšte et les gĂ©nĂ©rations futures. S’occuper des animaux, ce n’est pas moins s’occuper des humains mais c’est s’en occuper mieux. Tout est liĂ© la misĂšre humaine, les ressources que nous Ă©puisons, l’exploitation animale, les catastrophes climatiques, etc. ArrĂȘtons de penser que nous ne sommes que des individualitĂ©s – sale petite habitude occidentale – et permettons-nous de croire qu’en changeant ensemble, progressivement et Ă  notre rythme, nos habitudes de consommation, on pourra changer le monde. C’est peut-ĂȘtre naĂŻf Ă©crit comme ça, mais je crois de plus en plus que c’est possible. Elie Wiesel, philosophe et Prix Nobel de la paix en 1986, Ă©crivait La neutralitĂ© aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage celui qui tourmente, jamais celui qui est tourmentĂ© . Ne soyons pas Ă©goĂŻstes, ne fermons plus les yeux et ne pensons pas que l’on fait toujours ce que l’on veut dans la vie. CrĂ©dit photo Roeselien Raimond Soyons des empĂȘcheurs de tourner en rond et remettons les modĂšles traditionnels en question pour aller vers une sociĂ©tĂ© plus juste et bienveillante oĂč les animaux feraient partie de notre sphĂšre de considĂ©ration morale. Vaste programme, n’est-ce pas ? Mais ça ne se fera pas sans vous. J’espĂšre du fond de mon petit cƓur que cet article aura rĂ©sonnĂ© dans le vĂŽtre que vous soyez omnivore, vĂ©gĂ©tarien, vĂ©gĂ©talien ou vegan – et dans votre cerveau surtout parce que le cƓur, oui, mais on a jamais rĂ©solu une Ă©quation avec. N’hĂ©sitez pas Ă  prendre la parole dans les commentaires c’est un espace qui vous appartient et je suis entiĂšrement disposĂ©e Ă  discuter avec vous, Ă  revenir sur des points qui n’auraient pas Ă©tĂ© clairs, etc. Il est aussi fait pour ĂȘtre partagĂ© afin de ne plus entendre – ou moins en tout cas – que c’est la loi de la nature, que l’on est fait pour manger de la viande et que chacun fait ce qu’il veut. Et si le changement vers une alimentation plus respectueuse des animaux vous tente mais que vous ne savez pas par oĂč commencer, pensez Ă  rejoindre le groupe Un pas aprĂšs l’autre que j’ai crĂ©e il y a prĂšs d’un an et oĂč rĂšgne une ambiance bienveillante dont je suis assez fiĂšre ! Passez une belle journĂ©e et Ă  bientĂŽt
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1 Est ce que les autres animaux souffre, et la rĂ©ponse la plus honete me semble quand mĂȘme etre: "y a de grande chance". AprĂšs pour en discutĂ© de maniere tout a fait rationelle c'est un peut compliquĂ©, Ă©tant donner notre peut de connaissance sur la nature des sentiments (pour leurs causes biologique/chimique c'est un peut plus simple).
Le vĂ©ganisme est un mouvement arrivĂ© en France en 2010, d’origine Anglaise. Qu’est ce que c’est ? Avant tout, il y a une vraie diffĂ©rence entre le vĂ©ganisme » et le ĂȘtre vĂ©gĂ©talien » ! Le vĂ©gĂ©talien ne mange aucun produit d’origine animale. Le vĂ©ganisme, lui, ne se traduit pas uniquement par une façon de s’alimenter. D’ailleurs, on le retrouve dans la dĂ©finition du Larousse Mode de vie alliant une alimentation vĂ©gĂ©talienne exclusivement vĂ©gĂ©tale et le refus de consommer tout produit, vĂȘtements, chaussures, cosmĂ©tiques
 issu des animaux ou de leur exploitation. » Donc, ĂȘtre vegan c’est un rĂ©gime alimentaire vĂ©gĂ©talien ; des vĂȘtements sans aucun composant d’origine animale fourrure, perle, laine, plumes, cuir, soie
 des cosmĂ©tiques et produits d’entretien sans ingrĂ©dients d’origine animale cire d’abeille, kĂ©ratine, collagĂšne
 et non testĂ© sur les animaux. Des loisirs non basĂ©s sur la souffrance ou l’exploitation animale chasse, pĂȘche, corrida, Ă©quitation, cirque
 Être vegan », c’est aussi rĂ©flĂ©chir autrement. C’est un choix personnel motivĂ© par une envie d’écologie, d’éthique, de respect des animaux
 On devient vegan » et vĂ©gĂ©talien, pas Ă  pas. C’est un apprentissage progressif, et pour cause ! On n’arrĂȘte pas d’un coup de manger des produits d’origine animale, au risque de mal se nourrir et d’engendrer des carences. CĂŽtĂ© alimentation ?! AVANTAGES INCONVÉNIENTS 1/ Les protĂ©ines de qualitĂ© sont apportĂ©es par l’association de cĂ©rĂ©ales et de lĂ©gumineuses. 2/ Plus de fibres et de lipides de meilleure qualitĂ©. 3/ Moins de risques de maladies cardio-vasculaires, de diabĂšte, de cancer colorectal. 1/ Attention Ă  apporter suffisamment de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales l’apport en protĂ©ine chez une personne vĂ©gĂ©talienne doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  l’apport de protĂ©ines chez une personne omnivore car les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales sont moins bien absorbĂ©es que les protĂ©ines animales. 2/ Attention Ă  la vitamine B12 et Ă  l’iode essentiel pour le fonctionnement de la thyroĂŻde que l’on ne trouve que dans les produits animaux et les algues. 3/ Le fer et le calcium des vĂ©gĂ©taux sont moins bien adsorbĂ©s que ceux d’origine animal. 4/ Un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien mal conduit peut conduire Ă  une prise de poids les aliments choisis et substituts carnĂ©s sont plus Ă©nergĂ©tiques que les produits animaux. Comment adopter une alimentation vĂ©gĂ©talien ? De façon PROGRESSIVE ! Voici des alternatives pour remplacer les produits d’origine animale 1/ Remplacer les produits carnĂ©s Le tofu il est issu du caillage du lait de soja. Il est riche en protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et pauvre en graisses saturĂ©es. Le seitan c’est le substitut qui ressemble le plus Ă  de la viande ! FabriquĂ© Ă  base de protĂ©ine de blĂ© et d’eau, le seitan est riche en protĂ©ines. Niveau qualitĂ©, il est important de combiner le seitan Ă  des lĂ©gumineuses lentilles, haricots blancs ou rouges
 afin de complĂ©ter l’apport protidique. Le tempeh fabriquĂ© Ă  base d’haricots de soja fermentĂ©s, il est plus gras que le tofu. Il contient des protĂ©ines de qualitĂ©. Les protĂ©ines de soja issues de farines de soja dĂ©shydratĂ©es et dĂ©shuilĂ©es. On les trouve sous diffĂ©rentes formes pour les utiliser comme substituts de produits carnĂ©s. Leur texture et leur goĂ»t sont trĂšs proches de ceux de la viande. On les retrouve beaucoup dans les produits simili-carnĂ©s. → test de quatre produits simili-carnĂ©s en cliquant ici 2/ Remplacer le beurre L’huile de coco comme le beurre, elle est solide Ă  tempĂ©rature ambiante. IdĂ©al pour retrouver la texture du beurre. Les purĂ©es d’olĂ©agineuses sont Ă©galement de trĂšs bonnes alternatives amandes, noisettes, sĂ©same
 3/ Remplacer le lait Les boissons vĂ©gĂ©tales Ă  base de soja, de riz, d’amandes, d’épeautre, d’avoine ou de noisettes. VĂ©rifiez que cette boisson soit bien enrichie en calcium c’est trĂšs important, il est indispensable au fonctionnement de notre organisme. 4/ Remplacer les yaourts Des yaourts de soja, noix de coco et d’amandes existent dans le commerce et leur texture est trĂšs proche du yaourt traditionnel. 5/ Remplacer le fromage Le faux-mage Ă  base de noix de cajou est moins riche en graisses saturĂ©es mais aussi en calcium que le fromage traditionnel. Sa texture reste Ă  perfectionner il fond mais ne gratine pas Ă  la cuisson. 6/ Remplacer les Ɠufs Le cĂŽtĂ© liant du jaune d’Ɠuf en pĂątisserie peut ĂȘtre remplacĂ© par de la maĂŻzena, de la farine, 1 cs d’huile de coco ou de noisette ou encore 1 cs de compote de pommes. La lĂ©gĂšretĂ© du blanc d’Ɠuf montĂ©e en neige peut ĂȘtre remplacĂ© par de la levure chimique. 7/ Remplacer la crĂšme La crĂšme vĂ©gĂ©tale de soja, de riz ou d’avoine elles sont, selon les marques, riches en sucre malheureusement. Pour une crĂšme chantilly, seule la crĂšme de coco possĂšde assez de matiĂšre grasse pour ĂȘtre suffisamment fouettĂ©e. 8/ Remplacer le miel Sirops d’érable ou d’agave extraits des vĂ©gĂ©taux. Respectons nos besoins
 VĂ©rifions ensemble si l’apport protidique peut ĂȘtre Ă©quivalent pour un rĂ©gime normal dit omnivore » et pour un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien » RĂ©gime omnivore RĂ©gime vĂ©gĂ©talien Un bol de lait œ Ă©crĂ©mĂ© 8 g Un Yaourt 5 g Une portion de fromage 6 g 1,5 portion de Viande/Poisson/Oeuf 31 g Une portion de pain 8 g Deux portions de cĂ©rĂ©ales 10 g Deux portions de lĂ©gumes 3 g Deux yaourts de soja 10 g 30 g de noix de cajou 4,2 g Deux portions de lĂ©gumineuses 35 g Une portion de pain 8 g Deux portions de cĂ©rĂ©ales 10 g Deux portions de lĂ©gumes 3 g Total de protĂ©ines sur la journĂ©e 71 g Total de protĂ©ines sur la journĂ©e 70 g → 70 g est l’apport moyen de protĂ©ines conseillĂ© chez la femme adulte. Source ANSES Quantitativement, l’apport en protĂ©ines est correct. Qualitativement, bien que l’association de lĂ©gumineuses et de cĂ©rĂ©ales apportent des protĂ©ines de qualitĂ©, les vĂ©gĂ©taux possĂšdent dans leur composition de l’acide phytique. Cet acide diminue la biodisponibilitĂ© des protĂ©ines dans l’organisme elles sont donc bien moins absorbĂ©es que les protĂ©ines animales. Augmenter la quantitĂ© de produits protĂ©inĂ©s permettrait de rĂ©soudre ce problĂšme d’absorption
. Au niveau des glucides on sait que les produits carnĂ©s n’en apportent pas du tout. Or, les lĂ©gumineuses apportent leurs protĂ©ines de substitution et, avec elles, prĂšs de 70 g de glucides pour 100 g ! Il est donc conseillĂ©, dans un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien, de veiller Ă  la quantitĂ© de produits sucrĂ©s et de fruits consommĂ©s, qui eux, apportent exclusivement des glucides. Sport et alimentation vĂ©gĂ©talienne ? Le besoin en protĂ©ines et Ă©nergĂ©tiques en glucides augmente chez les sportifs, donc ils doivent manger plus. Une alimentation vĂ©gĂ©talienne Ă©quilibrĂ©e et variĂ©e peut leur convenir. Cependant, la mise en place d’un rĂ©gime alimentaire si restrictif doit ĂȘtre mis en place avec l’aide d’un professionnel de santĂ© afin d’éviter les carences et le risque de blessure. Conclusion Pour rĂ©pondre Ă  ma question Pour ou contre le rĂ©gime vĂ©gĂ©talien
 Je dirais qu’il y a assez de solutions alimentaires pour tous. L’offre alimentaire aujourd’hui est assez vaste pour contenter les envies, les croyances et les convictions de chacun. Vous souhaitez devenir vĂ©gĂ©talien ? Je vous donnerais deux conseils 1/ prĂ©occupez-vous de votre santĂ©. Supprimer des aliments de son alimentation du jour au lendemain peut ĂȘtre violent pour votre corps. Mettez en place des actions de façon progressive afin d’aboutir Ă  un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien en pleine santĂ©. Faites-vous aider par un pro ! 2/ vos convictions vous appartiennent. D’autres personnes souhaites manger de la viande et ne partage pas forcĂ©ment votre avis. DĂ©battez et dĂ©fendez votre avis, mais ne l’imposez pas ! Vous savez tout ! Jessica – lejournaldunediet Sion veut d'ĂȘtre vĂ©gĂ©tarien, il y a beaucoup de bonnes et mauvaises raisons donc on devra penser si c'est une bonne idĂ©e. Être vĂ©gĂ©tarien peut ĂȘtre bon pour des raisons Ă©thiques et religieuses. On proteste contre les conditions d'Ă©levage du bĂ©tail. C'est bon si on est un hindou car c'est nĂ©cessaire d'ĂȘtre vĂ©gĂ©tarien. Il y a des 1L’industrie de la viande et du lait fait terriblement souffrir les animaux. Les personnes qui mangent de la viande, du fromage, du beurre et des yaourts le savent plus ou moins bien. Cela ne les empĂȘche pas de continuer Ă  manger ces produits. Pour ne pas ĂȘtre perturbĂ©s par les souffrances dont ils sont responsables par leur habitude alimentaire, ils ont trouvĂ© une stratĂ©gie bien commode le dĂ©ni. 2ExpĂ©riences Ă  l’appui, on a en effet pu montrer que, au moment de passer Ă  table, les mangeurs rĂ©guliers de ces produits – dĂ©signĂ©s ici par carnistes [1] » – oublient ou minimisent la capacitĂ© des bĂȘtes Ă  souffrir. Il y a bien dĂ©ni puisque, quand ils ne sont pas en train de s’apprĂȘter Ă  manger ces produits, ils reconnaissent, pour la plupart, que les animaux qu’ils mangent ont un systĂšme nerveux ainsi que des capacitĂ©s cognitives et Ă©motionnelles qui les rendent capables de souffrir, plus ou moins comme nous autres, ĂȘtres humains [2]. Cet auto-aveuglement permet de ne pas gĂącher le goĂ»t de ces produits par un sentiment de culpabilitĂ©. 3Cela dit, les carnistes avancent quand mĂȘme un certain nombre d’arguments qui justifient, Ă  leurs yeux, leur pratique alimentaire. Dans cet article, nous allons passer en revue quelques arguments qui circulent ainsi en faveur d’une alimentation Ă  base de viande et de produits laitiers. À chaque fois, nous leur opposerons des arguments tirĂ©s de la littĂ©rature » provenant des vĂ©gĂ©taliens Ă©thiques, c’est-Ă -dire des personnes qui refusent de manger des produits d’origine animale pour des raisons Ă©thiques [3].Les Ă©leveurs prennent soin de leurs bĂȘtes4Comme on l’a Ă©voquĂ© ci-dessus, le dĂ©ni de la souffrance animale est une des premiĂšres dĂ©fenses des carnistes. Juste au moment de passer Ă  table, il sert Ă  Ă©liminer tout sentiment de culpabilitĂ©. Mais il peut aussi ĂȘtre beaucoup plus stratĂ©gique. Comme il est difficile de nier de façon sensĂ©e que les animaux ont la capacitĂ© de souffrir, certains carnistes vont nier que la filiĂšre viande les fait particuliĂšrement souffrir. Par exemple, l’éleveur traditionnel va dire qu’il aime ses bĂȘtes. Comment pourrait-il donc leur faire du mal ? Quant Ă  l’industriel de la filiĂšre viande, il va souligner qu’il fait tout pour que les bĂȘtes dont il s’occupe ne stressent pas et ne souffrent pas aux diffĂ©rents stades de leur prise en charge. Sinon, la viande ne serait pas bonne, avance-t-il [4]. 5Pour le vĂ©gĂ©talien, cette dĂ©fense ne tient pas la route. Il suffit, fait-il remarquer, de lire les enquĂȘtes ou de regarder les reportages, plus ou moins clandestins, sur la filiĂšre viande, pour dĂ©couvrir les conditions abominables dans lesquelles la plupart des bĂȘtes de rente sont Ă©levĂ©es, transportĂ©es et abattues [5]. Il n’y a donc pas photo les animaux de rente souffrent terriblement. Comment les acteurs de la filiĂšre viande osent-ils donc affirmer le contraire ? Ce n’est pas forcĂ©ment un mensonge dĂ©libĂ©rĂ©. Il est Ă©vident qu’ils aimeraient bien que les bĂȘtes qu’ils Ă©lĂšvent, transportent et abattent ne souffrent pas, voire qu’elles soient contentes de leur sort. Que pourraient en effet rĂȘver de mieux les carnistes que de cochons, vaches et poules qui voudraient se faire manger et qui tous les jours vivraient dans la joie Ă  l’idĂ©e de cette future fĂ©licitĂ© ? Mais ce n’est pas la rĂ©alitĂ©, rĂ©pĂšte le vĂ©gĂ©talien. Au quotidien, les bĂȘtes de rente souffrent terriblement. Le nier, c’est lĂ  encore s’auto-aveugler, en prenant ses rĂȘves pour la viande et le lait sont nĂ©cessaires pour la santĂ©6La consommation de produits d’origine animale est nĂ©cessaire pour ĂȘtre en bonne santĂ©. VoilĂ  un autre grand argument des carnistes. Par exemple, le nutritionniste LĂ©on GuĂ©guen s’oppose au rĂ©gime vĂ©gĂ©talien en raison des carences qui seraient censĂ©es en rĂ©sulter avec un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien, Ă©crit-il, une certaine vigilance s’impose pour le fer et la vitamine B12 dont la carence est la cause de divers types trĂšs graves d’anĂ©mie » ; le problĂšme serait encore plus grave pour le rĂ©gime vĂ©gĂ©talien qui ne peut pas assurer un apport suffisant de calcium par les aliments de base courants [6] ». 7Le vĂ©gĂ©talien peut facilement opposer Ă  ce genre d’affirmation la position d’autres experts, comme ceux de l’Association amĂ©ricaine de diĂ©tĂ©tique, qui ont Ă©crit rĂ©cemment qu’un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien bien prĂ©parĂ© est tout Ă  fait adaptĂ© aux athlĂštes, adultes, adolescents, enfants, mĂšres en train d’allaiter et femmes enceintes [7]. Mais le vĂ©gĂ©talien peut Ă©galement souligner les incohĂ©rences des experts pro-viande. Par exemple, dans l’article citĂ© ci-dessus, LĂ©on GuĂ©guen avait aussi Ă©crit Aucun aliment n’est indispensable, seuls les nutriments le sont ». Qu’est-ce qui empĂȘcherait donc le vĂ©gĂ©talien d’aller chercher les nutriments dont il a besoin ailleurs que dans les produits d’origine animale ? Certes, le mĂȘme expert dit que les aliments de base courants » autres que ceux provenant des animaux sont, par exemple, dĂ©ficitaires en calcium. Peut-ĂȘtre, mais qui oblige un vĂ©gĂ©talien Ă  se limiter aux aliments de base courants » ? Un vĂ©gĂ©talien sensĂ© ne se contente pas de supprimer le steak de son steak frites. Il va chercher les aliments qui lui apportent ce dont il a besoin. Il se peut que certains nutriments soient plus difficiles Ă  absorber quand ils sont ingĂ©rĂ©s par l’intermĂ©diaire d’autres aliments que la viande ou le lait. Tout vĂ©gĂ©talien sera Ă©ventuellement prĂȘt Ă  le concĂ©der. Mais ce n’est, selon lui, pas un problĂšme. Le but de l’alimentation vĂ©gĂ©talienne n’est pas d’optimiser l’assimilation des nutriments, surtout dans une sociĂ©tĂ© d’abondance. Il est d’adopter un mode alimentaire qui, si c’est possible, ne se fonde pas sur la cruautĂ© envers les animaux. Or les repas vĂ©gĂ©taliens, complets en termes de nutriments et riches en saveurs, sont relativement faciles Ă  prĂ©parer. Pourquoi donc s’en priver ? Sans compter que de plus en plus d’études soulignent les effets nĂ©fastes pour la santĂ© d’une alimentation Ă  base de produits d’origine animale [8]. 8Faisant la sourde oreille, les experts pro-viande rĂ©pĂštent inlassablement qu’un vĂ©gĂ©talien est obligĂ© de se supplĂ©menter en vitamines B12, en fer, en calcium, etc. pour Ă©viter les carences. Ce qui montrerait, Ă  leurs yeux, que ce rĂ©gime n’est pas naturel et donc peu recommandable. LĂ  encore, le vĂ©gĂ©talien peut facilement mettre en avant le cĂŽtĂ© biaisĂ© d’un tel argument. Prenons le cas trĂšs souvent citĂ© de la vitamine B12. L’expert va dire que le principal intĂ©rĂȘt de la viande est de fournir la vitamine B12 absente dans les vĂ©gĂ©taux ». VoilĂ  ce qui ferait de la viande un aliment naturel dont il serait dangereux de se passer. Le problĂšme est que l’expert oublie volontairement ? de dire que les animaux d’élevage sont eux aussi supplĂ©mentĂ©s en vitamines B12. De fait, cette vitamine n’est pas plus produite par les animaux qu’elle ne l’est par les plantes. Elle provient de bactĂ©ries, qui se dĂ©veloppent en milieu naturel, et sont ingĂ©rĂ©es par les animaux qui y vivent. Mais comme elles ne se dĂ©veloppent pas dans les bĂątiments des Ă©levages industriels, les volailles et les cochons qui y sont Ă©levĂ©s sont systĂ©matiquement supplĂ©mentĂ©s en B12. Comme l’écrit un vĂ©gĂ©talien au fait de la question En somme les vĂ©gĂ©tariens prennent de la B12 fabriquĂ©e dans des usines et emballĂ©e dans des comprimĂ©s. Les personnes qui mangent de la viande [
] prennent de la B12 fabriquĂ©e dans des usines et emballĂ©e dans des animaux [9]. » Ajoutons qu’il n’y a pas qu’en B12 que les animaux sont supplĂ©mentĂ©s fer, zinc, iode, vitamine D, calcium00, etc., tout y passe. Bref, pour le vĂ©gĂ©talien, affirmer que l’alimentation vĂ©gĂ©talienne provoque des carences relĂšve soit de l’ignorance soit de la mauvaise humain est omnivore9L’ĂȘtre humain est omnivore, c’est-Ă -dire qu’il mange de tout, en particulier de la viande, rĂ©pĂštent souvent les carnistes. Ils en dĂ©duisent que l’alimentation carnĂ©e ne peut poser de problĂšme moral puisqu’elle serait naturelle » chez les ĂȘtres humains. Que rĂ©pond le vĂ©gĂ©talien Ă  cet argument ? Il peut commencer par rappeler que ce n’est pas parce que l’ĂȘtre humain mange, entre autres choses, de la viande, que l’on peut en dĂ©duire qu’il est naturellement » omnivore. Cette alimentation pourrait en effet ĂȘtre uniquement une habitude culturelle, Ă  laquelle l’organisme humain ne serait pas trĂšs bien adaptĂ©. Par exemple, beaucoup d’ĂȘtres humains fument des cigarettes et boivent de l’alcool. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont naturellement » fumeurs ou buveurs d’alcool. Certes, les ĂȘtres humains peuvent se nourrir quasi exclusivement de produits d’origine animale, comme le font les Inuits. Mais, assez flexibles en termes d’alimentation, ils peuvent Ă©galement se passer de ces produits, comme l’existence des vĂ©gĂ©taliens en bonne santĂ© le dĂ©montre de nos jours. Pour s’entendre sur le statut omnivore de l’ĂȘtre humain, il faudrait donc se rĂ©fĂ©rer Ă  sa physiologie et Ă  son anatomie, non Ă  ses pratiques alimentaires. 10L’ĂȘtre humain n’est manifestement pas un herbivore strict, comme les ruminants bovins, ovins, etc. qui ont plusieurs estomacs pour assimiler les nutriments dont ils ont besoin. Il n’est pas non plus un carnivore, c’est-Ă -dire un animal adaptĂ© Ă  la consommation presque exclusive de viande crue, puisqu’il n’en a pas les caractĂ©ristiques longues dents pointues, mĂąchoire qui ne bouge que de haut en bas et trĂšs peu latĂ©ralement, petit intestin pour Ă©liminer prestement une nourriture qui pourrit rapidement, etc.. Mais que dire de plus ? Pas grand-chose, Ă©tant donnĂ© qu’il n’existe pas de critĂšre prĂ©cis pour classer un animal dans la catĂ©gorie des omnivores, si ce n’est son mode alimentaire. Le problĂšme est que, comme on vient de le voir, celui-ci pourrait ĂȘtre avant tout culturel. Reste quand mĂȘme que la physiologie et l’anatomie des ĂȘtres humains sont plus proches de celles des chimpanzĂ©s, qui sont des frugivores mangeant peu de viande crue, que de celles des ours bruns, plus carnassiers, que l’on peut considĂ©rer pour cette raison comme plus reprĂ©sentatifs des omnivores. 11Que vaut donc cet argument inlassablement rĂ©pĂ©tĂ© par les carnistes que l’ĂȘtre humain est fait pour manger de la viande ? Rien, dira le vĂ©gĂ©talien. Soit, se fondant sur la ressemblance avec les grands singes, il rejettera la thĂšse que l’ĂȘtre humain est un omnivore [10]. Soit, Ă©tant plus circonspect, il rĂ©torquera que, mĂȘme si on l’accepte, ce statut d’omnivore n’impose aucune contrainte en raison de sa flexibilitĂ©, l’ĂȘtre humain peut facilement arrĂȘter de manger des produits d’origine animale. Être omnivore est donc une question de choix, avec sa part de responsabilitĂ© morale, et non de culturel12Autre argument L’ĂȘtre humain a toujours mangĂ© de la viande ; cela fait partie de la culture humaine ; il n’y a donc aucune raison d’arrĂȘter. Pour remettre en cause un tel argument, un vĂ©gĂ©talien peut s’appuyer sur une rĂ©flexion bien connue du philosophe David Hume. Depuis son TraitĂ© de la nature humaine 1740, toute personne avisĂ©e sait en effet qu’un jugement de fait l’homme a toujours mangĂ© de la viande n’implique pas un jugement de valeur il est bien de manger de la viande. Ce n’est pas parce qu’on a toujours fait quelque chose que l’on doit continuer Ă  le faire. Prenons l’esclavage. Cette pratique semble remonter Ă  la nuit des temps. Est-ce pour autant qu’il ne fallait pas l’abolir ? Non, bien sĂ»r, rĂ©pondent les vĂ©gĂ©taliens et probablement les carnistes. Pourquoi donc le fait que l’alimentation carnĂ©e soit ancrĂ©e dans la culture lui donnerait-il une quelconque lĂ©gitimitĂ© ?L’hominisation s’est rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  la viande13Voici maintenant un argument issu de l’anthropologie beaucoup de carnistes justifient leur alimentation en avançant que l’hominisation se serait rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  la consommation de la viande. Cet argument repose sur le scĂ©nario suivant. Notre lointain ancĂȘtre, l’australopithĂšque, semble avoir Ă©tĂ© un omnivore opportuniste, se nourrissant de fruits, de graines, de plantes et occasionnellement de viande provenant soit de petits animaux qu’il aurait attrapĂ©s soit de cadavres qu’il aurait trouvĂ©s. Difficile en effet de l’imaginer grand chasseur. Sa petite mĂąchoire, ses petites incisives et canines, ses molaires plates et son absence de griffe ne l’y prĂ©disposaient pas. Mais, ainsi va le scĂ©nario, sa consommation de viande aurait beaucoup augmentĂ© avec Homo habilis vers 2,5 millions d’annĂ©es, puis Homo erectus vers 1,8 million d’annĂ©es. Notre ancĂȘtre, de petit charognard serait devenu chasseur. Commençant Ă  tuer du plus gros gibier, il aurait consommĂ© davantage de viande, ce qui aurait eu pour consĂ©quence de favoriser le dĂ©veloppement de son cerveau. Cette plus grande intelligence lui aurait permis d’amĂ©liorer ses techniques de chasse, notamment en dĂ©veloppant la coopĂ©ration avec ses pairs, et du coup sa vie sociale serait devenue plus complexe. Ce progrĂšs des techniques de chasse lui aurait permis d’augmenter encore plus sa consommation de viande, et ainsi de suite. 14Ce scĂ©nario est-il crĂ©dible ? Il n’est pas absurde, mais il fait l’objet de dĂ©bats [11]. Par exemple, l’anthropologue Richard Wrangham dĂ©fend la thĂšse que c’est moins la consommation de viande qui a engendrĂ© l’essor intellectuel des premiers humains que la maĂźtrise du feu [12]. Son argumentation part d’une donnĂ©e toute simple la cuisson ramollit les aliments et augmente leur valeur nutritive. De multiples consĂ©quences en dĂ©coulent. Une nourriture cuite, comparĂ©e Ă  une alimentation crue, ne demande pas une forte mĂąchoire et de grandes dents. Elle apporte davantage d’énergie Ă  l’organisme. Ce surplus peut ĂȘtre utilisĂ© par ce grand consommateur d’énergie qu’est le cerveau pour se dĂ©velopper. Elle demande Ă©galement une moindre durĂ©e de mastication et libĂšre du temps pour d’autres activitĂ©s. Il aurait donc suffi, pour que le processus d’hominisation se mette en marche, que nos ancĂȘtres dĂ©couvrent de la nourriture accidentellement tombĂ©e dans un feu et que, sensibles Ă  cette aubaine, ils aient cherchĂ© Ă  s’alimenter de la sorte pour que le processus d’hominisation se mette en route. 15Autre scĂ©nario alternatif. Les anthropologues Donna Hart et Robert Sussman avancent que les premiers humains, avant d’ĂȘtre des chasseurs, Ă©taient des proies [13]. Ce serait Ă  partir de cette vulnĂ©rabilitĂ© que leur intelligence se serait dĂ©veloppĂ©e. Comme on l’a dĂ©jĂ  dit, les premiers humains Ă©taient mal Ă©quipĂ©s pour ĂȘtre des prĂ©dateurs. Ils devaient donc ĂȘtre constamment sur leurs gardes pour Ă©chapper aux attaques des hyĂšnes, des tigres aux dents de sabre, des reptiles en tout genre, etc. Bien plus faibles physiquement que ces bĂȘtes fĂ©roces, seuls ceux qui surent s’organiser, monter la garde la nuit, apprendre Ă  communiquer, etc., c’est-Ă -dire seuls ceux qui surent dĂ©velopper leur intelligence, rĂ©ussirent Ă  prolifĂ©rer. Ce ne serait que bien plus tard, aprĂšs Homo erectus, quand la taille du cerveau correspondait dĂ©jĂ  Ă  celle des hommes modernes, il y a environ 80000 ans, qu’ils seraient devenus de grands chasseurs. Transformation qui serait donc bien postĂ©rieure au processus d’hominisation. 16Entre ces scĂ©narios, lequel choisir ? Beaucoup de carnistes, comme par hasard, vont prĂ©fĂ©rer le premier et avoir tendance Ă  passer sous silence les autres. Par exemple, pour la prĂ©historienne MarylĂšne Patou-Mathis, il n’y a pas de doute Ă  avoir selon elle Sans viande, pas d’humanitĂ© [14] ». Or, non seulement cette chercheuse dĂ©fend sans nuance ce qu’elle estime ĂȘtre un fait historique la consommation de viande est le moteur de l’hominisation, mais elle en tire la conclusion qu’il faut continuer Ă  manger de la viande. Regrettant le dĂ©veloppement du vĂ©gĂ©tarisme dans notre sociĂ©tĂ©, elle affirme en effet qu’il faut renouer avec notre dimension naturelle, ancestrale, en mangeant de la viande ». TrĂšs en verve sur ce sujet, elle accuse mĂȘme les vĂ©gĂ©tariens de nous rendre complĂštement schizophrĂšnes et [de] nous conduire Ă  poser des gestes pathologiques » en voulant faire de la nature un monde culturel ». La rĂ©ponse des vĂ©gĂ©taliens ne s’est pas fait attendre contre ce pathĂ©tique sophisme naturaliste consistant Ă  partir de ce qui est ou de ce qui a Ă©tĂ© pour dĂ©terminer ce qui devrait ĂȘtre [15] ». Notons que ce sophisme naturaliste, comme souvent, est trĂšs sĂ©lectif. De fait, dans le scĂ©nario dĂ©fendu par Patou-Mathis, la viande n’est pas le seul moteur de l’évolution. Il y a aussi la chasse. Or, jamais la prĂ©historienne ne dit qu’il faudrait que les ĂȘtres humains continuent Ă  chasser. Ce qui suggĂšre que, ce qu’elle dĂ©fend, ce n’est pas une prĂ©tendue nature humaine, mais son bifteck. 17De toute façon, le vĂ©gĂ©talien n’a que faire du scĂ©nario de l’hominisation. MĂȘme si ce processus Ă©tait le rĂ©sultat de la consommation de viande, rien n’obligerait Ă  continuer dans cette voie. Contrairement Ă  ce qu’affirment quelques dĂ©fenseurs de la viande mal inspirĂ©s, ce n’est pas parce que cette denrĂ©e aurait permis au cerveau de se dĂ©velopper que l’arrĂȘt de sa consommation entraĂźnerait sa rĂ©gression [16]. Tant que l’ĂȘtre humain peut consommer les nutriments dont il a besoin, que ce soit ou non Ă  travers une alimentation Ă  base de produits d’origine animale, il n’y a aucune raison que la taille de son cerveau diminue pour des raisons nutritives. Pour le vĂ©gĂ©talien, cet argument de l’hominisation n’a donc aucune valeur. Il est juste symptomatique, une fois de plus, du manque de rĂ©flexion et de la mauvaise foi des cri de la carotte18C’est maintenant aux plantes d’entrer en scĂšne. Les carnistes sous-entendent souvent que les vĂ©gĂ©taliens seraient incohĂ©rents puisqu’ils feraient souffrir les plantes en les arrachant ou en les coupant pour les consommer. Il faut reconnaĂźtre que les plantes sont des organismes bien plus complexes qu’on ne le pensait il y a quelques dizaines d’annĂ©es encore. D’une certaine maniĂšre, elles peuvent voir, sentir, se dĂ©fendre contre des parasites ou envoyer des signaux aux plantes voisines [17]. Mais ces caractĂ©ristiques n’impliquent pas la prĂ©sence d’une conscience. Il y a en effet de nombreux processus vitaux qui se font sans conscience, mĂȘme chez les animaux pensez Ă  la digestion, par exemple, ou Ă  la vie d’un animal plongĂ© dans le coma. Qui plus est, pour qu’il y ait souffrance, il faut qu’il y ait non seulement une conscience, mais Ă©galement un individu Ă  mĂȘme d’éprouver cette souffrance. Or, les plantes n’ont pas de systĂšme nerveux central et chaque partie est relativement autonome vis-Ă -vis des autres. Cette caractĂ©ristique, qui rend possible les boutures, souligne le caractĂšre problĂ©matique de toute notion d’individualitĂ©. Quand une feuille est arrachĂ©e d’un arbre, quelle partie souffrirait ? La feuille ? La branche ? Le tronc ? Les racines ? Bref, il est difficile de voir dans une plante un individu qui serait le sujet d’une souffrance [18]. 19Cela dit, mĂȘme si les plantes souffraient, le reproche des carnistes n’est pas trĂšs clair. ConsidĂšrent-ils qu’il faudrait prendre en compte la souffrance des plantes ? Ce n’est jamais ce qu’ils proposent. Pourquoi donc portent-ils cette accusation ? Raisonnent-ils en termes de tout ou rien ? Sont-ils en train de dire que, puisque tout ce qui vit est capable de souffrir, il n’y a pas Ă  considĂ©rer la souffrance des ĂȘtres vivants ? Ce serait absurde. Vont-ils laisser un enfant souffrir parce que les plantes souffrent ? Non, bien sĂ»r, du moins on l’espĂšre. De toute façon, si les carnistes se souciaient sincĂšrement des plantes, ils comprendraient rapidement que leur argument se retourne contre eux. De quoi se nourrissent en effet les animaux de rente ? De plantes, bien sĂ»r. Les carnistes seraient donc responsables, non seulement de la souffrance des bĂȘtes qu’ils mangent, mais Ă©galement de la souffrance des plantes qui ont servi Ă  alimenter ces bĂȘtes. Bref, les carnistes feraient bien plus souffrir d’ĂȘtres sensibles que les vĂ©gĂ©taliens qui se contentent de manger les plantes directement. En somme, mĂȘme dans le cas oĂč les plantes seraient capables de souffrir, ce serait les vĂ©gĂ©taliens qui minimiseraient la souffrance des ĂȘtres sensibles. L’absurditĂ© de cet argument du cri de la carotte », amĂšne donc les vĂ©gĂ©taliens Ă  considĂ©rer que les carnistes qui l’utilisent sont de la plus parfaite mauvaise foi, et ne font semblant de s’intĂ©resser au sort des plantes que pour mieux continuer Ă  mĂ©priser celui des animaux [19] ».C’est trop bon20Enfin, dernier argument choc. Quand le carniste, Ă  court d’argument, est confrontĂ© Ă  l’idĂ©e qu’il devrait arrĂȘter de consommer de la viande pour des raisons Ă©thiques, il met en avant la difficultĂ© que reprĂ©senterait un tel changement de comportement puisque, selon lui, la viande, c’est trop bon ! ». L’argument revient Ă  dire que le plaisir apportĂ© par l’alimentation carnĂ©e justifie la maltraitance et la mise Ă  mort d’animaux. ExprimĂ© sous cette forme, l’argument fait un peu cri du cƓur, ou plutĂŽt du ventre, d’un carniste qui n’a pas rĂ©flĂ©chi au problĂšme Ă©thique que pose la consommation de viande. 21Sous un vernis plus sophistiquĂ©, on retrouve cet argument chez le philosophe Dominique Lestel. Dans son livre, Apologie du carnivore Fayard, 2011, il affirme en effet que la souffrance des animaux sert Ă  apporter du plaisir au carnivore. À partir de cette remarque, Lestel se permet de reprocher aux vĂ©gĂ©taliens de prĂ©tendre lutter contre la souffrance infligĂ©e sans nĂ©cessitĂ© Ă  des ĂȘtres sensibles et pourtant de vouloir faire souffrir les carnistes en les privant de viande. Pour un vĂ©gĂ©talien, cet argument est absurde. Pour le montrer, il recourt par exemple Ă  l’analogie du viol. Ne faudrait-il pas autoriser le viol, sinon les violeurs potentiels risquent de souffrir en Ă©tant privĂ©s de plaisirs sexuels [20] ? Nul besoin d’épiloguer la lĂ©gitimitĂ© d’un comportement ne peut provenir uniquement du plaisir qu’il apporte, aussi intense soit-il. Bref, avant de passer Ă  table, le vĂ©gĂ©talien invite tout le monde Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la dimension Ă©thique de ses habitudes culinaires. Notes [1] Expression inventĂ©e par MĂ©lanie Joy From Carnivore to Carnist », Satya Magazine, 2001, pour souligner la dimension idĂ©ologique de cette pratique. [2] Ce processus de dĂ©ni suscitĂ© par le conflit entre les convictions morales il ne faut pas faire souffrir des ĂȘtres sensibles sans nĂ©cessitĂ© et le dĂ©sir de manger de la viande est mis en Ă©vidence par Brock Bastian et al., Don’t mind meat ? The denial of mind to animals used for human consumption », Personality and Social Psychology Bulletin, 38, 2012. [3] Je ne suis bien sĂ»r pas le premier Ă  pratiquer cet exercice. Pour ne pas citer une longue liste de textes qui dĂ©construisent les arguments anti-vĂ©gĂ©taliens, mentionnons simplement l’article de Estiva Reus, J’aime trop la viande » accessible sur [4] Pour rĂ©aliser comment ce genre d’argument sert Ă  dĂ©douaner la filiĂšre viande de tout problĂšme Ă©thique, il suffit de lire RenĂ© Laporte et Pascal Mainsant, La Viande voit rouge, Fayard, 2012. [5] Par exemple, Jean-Luc Daub, Ces bĂȘtes qu’on abat, L’Harmattan, 2009. [6] LĂ©on GuĂ©guen, Omnivore, vĂ©gĂ©tarien, vĂ©gĂ©talien ? », Science & pseudo-sciences, 283, octobre 2008. [7] Étude de l’ Association amĂ©ricaine de diĂ©tĂ©tique », Vegetarian diets », Journal of the American Dietetic Association, 2009, 109 7. [8] Par exemple, Colin Campbell et Thomas Campbell, Le Rapport Campbell, Ariane Éditions, 2008. [9] David Olivier, Les animaux emballages », Cahiers antispĂ©cistes, 34, janvier 2012. [10] Pour une critique du statut d’omnivore de l’ĂȘtre humain, voir Gary Yourofsky, Humans are herbivores », sur [11] Voir, par exemple, Michael Eisenstein, The first supper », Nature, 468, dĂ©cembre 2010. [12] Richard Wrangham, Catching Fire. How Cooking Made Us Human, Profile Books, 2009. [13] Donna Hart et Robert Sussman, Man the Hunted. Primates, Predators, and Human Evolution, Westview Press Inc., 2008. [14] MarylĂšne Patou-Mathis, L’entrevue Sans viande, pas d’humanitĂ© », Le Devoir. Libre de penser, 13 juillet 2009. [15] Voir, par exemple, ValĂ©ry Giroux, Sans viande, toute notre sensibilitĂ© », Le Devoir. Libre de penser, 15 juillet 2009. [16] Sans avancer le moindre argument, c’est pourtant ce qu’affirment RenĂ© Laporte et Pascal Mainsant dans leur livre, La Viande voit rouge, op. cit. [17] Daniel Chamovitz, What a Plant Knows, Farrar, Straus and Giroux, 2012. [18] Yves Bonnardel, Quelques rĂ©flexions au sujet de la sensibilitĂ© que certains attribuent aux plantes », Les Cahiers antispĂ©cistes, 5, 1992. [19] Yves Bonnardel, ibid. [20] Pierre Sigler, Apologie de la mauvaise foi », Les Cahiers antispĂ©cistes, 34, janvier 2012.
Parcontre, les arguments en faveur du vĂ©gĂ©tarisme (ou au minimum d’une forte rĂ©duction de notre consommation de viande) sont trĂšs forts. Les conditions d’élevage industriel, qui permettent une telle orgie, sont insoutenables. Et en voulant Ă  toute force manger tant de viande, on les rend nĂ©cessaires. Il faut conclure que « les poussins broyĂ©s vivants, c’est dur,
Principaux arguments des deux cĂŽtĂ©s du dĂ©bat sur l'avortement Mark Wilson / Personnel / Getty Images De nombreux points reviennent dans le dĂ©bat sur l'avortement . Voici un regard sur l'avortement des deux cĂŽtĂ©s 10 arguments pour l'avortement et 10 arguments contre l'avortement, pour un total de 20 dĂ©clarations qui reprĂ©sentent un Ă©ventail de sujets vus des deux cĂŽtĂ©s. Arguments pro-vie Puisque la vie commence Ă  la conception, ï»żï»ż l'avortement s'apparente au meurtre car c'est l'acte de prendre la vie humaine. L'avortement est un dĂ©fi direct Ă  l'idĂ©e communĂ©ment admise du caractĂšre sacrĂ© de la vie humaine. Aucune sociĂ©tĂ© civilisĂ©e ne permet Ă  un ĂȘtre humain de blesser ou de tuer intentionnellement un autre humain sans punition, et l'avortement n'est pas diffĂ©rent. L'adoption est une alternative viable Ă  l'avortement et accomplit le mĂȘme rĂ©sultat. Et avec 1,5 million de familles amĂ©ricaines dĂ©sireuses d'adopter un enfant, il n'existe pas d'enfant non dĂ©sirĂ©. Un avortement peut entraĂźner des complications mĂ©dicales plus tard dans la vie ; le risque de grossesses extra-utĂ©rines est augmentĂ© si d'autres facteurs tels que le tabagisme sont prĂ©sents, le risque de fausse couche augmente dans certains cas, ï»żï»ż et la maladie inflammatoire pelvienne augmente Ă©galement.ï»żï»ż Dans le cas d'un viol et d'un inceste, la prise de certaines drogues peu de temps aprĂšs l'Ă©vĂ©nement peut garantir qu'une femme ne tombera pas enceinte. ï»żï»ż L'avortement punit l'enfant Ă  naĂźtre qui n'a commis aucun crime ; c'est plutĂŽt l'auteur qui doit ĂȘtre puni. L'avortement ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© comme une autre forme de contraception. Pour les femmes qui exigent un contrĂŽle total de leur corps, le contrĂŽle doit inclure la prĂ©vention du risque de grossesse non dĂ©sirĂ©e par l'utilisation responsable de la contraception ou, si cela n'est pas possible, par l' abstinence . De nombreux AmĂ©ricains qui paient des impĂŽts sont opposĂ©s Ă  l'avortement, il est donc moralement rĂ©prĂ©hensible d'utiliser l'argent des contribuables pour financer l'avortement. Celles qui choisissent l'avortement sont souvent des mineures ou des jeunes femmes dont l'expĂ©rience de vie est insuffisante pour comprendre pleinement ce qu'elles font. Beaucoup ont ensuite des regrets pour la vie. L'avortement cause parfois de la douleur et du stress psychologiques.ï»żï»ż Arguments pro-choix Presque tous les avortements ont lieu au cours du premier trimestre lorsqu'un fƓtus est attachĂ© par le placenta et le cordon ombilical Ă  la mĂšre. ï»żï»ż En tant que tel, sa santĂ© dĂ©pend de sa santĂ© et ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une entitĂ© distincte car elle ne peut exister en dehors d'elle. utĂ©rus. Le concept de personne est diffĂ©rent du concept de vie humaine. La vie humaine se produit Ă  la conception, ï»żï»ż mais les ovules fĂ©condĂ©s utilisĂ©s pour la fĂ©condation in vitro sont aussi des vies humaines et ceux qui ne sont pas implantĂ©s sont systĂ©matiquement jetĂ©s. Est-ce un meurtre, et si ce n'est pas le cas, alors en quoi l'avortement est-il un meurtre ? L'adoption n'est pas une alternative Ă  l'avortement car c'est Ă  la femme de donner ou non son enfant Ă  l'adoption. Les statistiques montrent que trĂšs peu de femmes qui accouchent choisissent d'abandonner leur bĂ©bĂ© ; moins de 3 % des femmes cĂ©libataires blanches et moins de 2 % des femmes cĂ©libataires noires. L'avortement est une procĂ©dure mĂ©dicale sĂ»re. La grande majoritĂ© des femmes qui se font avorter le font au cours de leur premier trimestre.ï»żï»ż Les avortements mĂ©dicamenteux prĂ©sentent un trĂšs faible risque de complications graves et n'affectent pas la santĂ© de la femme ni sa capacitĂ© future Ă  tomber enceinte ou Ă  accoucher.ï»żï»ż En cas de viol ou d'inceste, forcer une femme mise enceinte par cet acte violent causerait un prĂ©judice psychologique supplĂ©mentaire Ă  la victime.ï»żï»ż Souvent, une femme a trop peur pour parler ou ne sait pas qu'elle est enceinte, donc la pilule du lendemain est inefficace . dans ces situations. L'avortement n'est pas utilisĂ© comme moyen de contraception . La grossesse peut survenir mĂȘme avec l'utilisation de contraceptifs. Peu de femmes qui se font avorter n'utilisent aucune forme de contraception, et cela est davantage dĂ» Ă  la nĂ©gligence individuelle qu'Ă  la disponibilitĂ© de l'avortement.ï»żï»ż La capacitĂ© d'une femme Ă  avoir le contrĂŽle de son corps est essentielle aux droits civils. Enlevez son choix reproductif et vous vous engagez sur une pente glissante. Si le gouvernement peut forcer une femme Ă  poursuivre une grossesse, qu'en est-il de forcer une femme Ă  utiliser une contraception ou Ă  subir une stĂ©rilisation ? L'argent des contribuables est utilisĂ© pour permettre aux femmes pauvres d'accĂ©der aux mĂȘmes services mĂ©dicaux que les femmes riches, et l'avortement est l'un de ces services. Financer l'avortement n'est pas diffĂ©rent du financement d'une guerre au Moyen-Orient. Pour ceux qui s'y opposent, le lieu d'expression de l'indignation est dans l'isoloir. Les adolescentes qui deviennent mĂšres ont de sombres perspectives d'avenir. Ils sont beaucoup plus susceptibles de quitter l'Ă©cole; reçoivent des soins prĂ©natals inadĂ©quats; ou dĂ©velopper des problĂšmes de santĂ© mentale.ï»żï»ż Comme toute autre situation difficile, l'avortement crĂ©e du stress. Pourtant, l'American Psychological Association a constatĂ© que le stress Ă©tait le plus Ă©levĂ© avant un avortement et qu'il n'y avait aucune preuve de syndrome post-avortement.ï»żï»ż RĂ©fĂ©rences supplĂ©mentaires Alvarez, R. Michael et John Brehm. " Ambivalence amĂ©ricaine envers la politique d'avortement dĂ©veloppement d'un modĂšle probit hĂ©tĂ©roscĂ©dastique de valeurs concurrentes ." Journal amĂ©ricain de science politique 1995 1055–82. Imprimer. Armitage, Hannah. Langage politique, usages et abus comment le terme naissance partielle » a changĂ© le dĂ©bat sur l'avortement aux États-Unis . » Journal australasien des Ă©tudes amĂ©ricaines 2010 15–35. Imprimer. Gillette, Meg. RĂ©cits amĂ©ricains modernes sur l'avortement et le siĂšcle du silence ». 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NhĂ©sitez pas Ă  me laisser votre avis en commentaire ! Les vĂ©gĂ©tariens excluent tout aliment qui provient de la chair animale, donc tous poissons et viandes. Il ne faut pas les confondre avec les vĂ©gĂ©taliens, qui, en plus, ne mangent ni oeufs ni produits laitiers et ne se nourrissent donc que de fruits, lĂ©gumes et argument pour le vegetarisme est que les conditions d'Ă©levage du bĂ©tail, parce que ils sont maintenus dans de petits camps ou hangars sales, qui n'est pas bon pour leur santĂ©. Un argument contre le vegetarisme est que le rĂ©gime de les vĂ©gĂ©tariens est trĂšs mauvais, parce que ils ne mangent pas un rĂ©gime equilibrĂ© car les vĂ©gĂ©tariens ne mangent que les fruits, les lĂ©gumes et les nois. C'est mauvais pour la autre argument pour le vegetarisme est des raisons religieuses, car est nĂ©cessaire pour les hindous par exemple. Aussi, les vĂ©gĂ©tariens aiment respecter de l' argument final contre le vegetarisme est parce que la majoritĂ© d'animaux mangĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©es pour ĂȘtre tuĂ©es, ainsi s'ils n'Ă©taient pas tuĂ©s alors le monde serait dĂ©bordĂ© par des animaux!
7arguments contre les vĂ©gĂ©tariens by JĂ©rĂ©my Boucain PubliĂ© le 10 avr. 2017 + Suivre 1.Parce que c’est la loi de la nature. L’argument « loi de la nature » n’est pas valable pour nous, humains. Nous avons la raison, nous sommes des agents moraux – c’est Ă  dire que nous portons l’entiĂšre responsabilitĂ© de nos actes – et vivons dans une sociĂ©tĂ© rĂ©gie par des lois
Convaincu de tout le bien que peut apporter un toutou, vous ne comprenez pas pourquoi tout le monde ne partage pas la vie de l’un d’entre eux. Rassurez-vous, nous non plus !Le chien ? C’est sans conteste LE meilleur ami de l’Homme. Et pourtant, sans compter ceux qui les dĂ©testent au point de leur faire du mal, certains ne veulent tout simplement pas de leur si vous aussi vous rĂȘvez de faire d’un toutou le compagnon de votre quotidien mais que votre conjoint/parent/colocataire/ce que vous voulez mĂȘme votre chat, qui sait ! s’y oppose, voici quelques arguments non nĂ©gligeables qui devraient beaucoup vous Un chien te sera encore plus fidĂšle et loyal que ton ombre» Vous pourrez le blesser, l’ignorer, le dĂ©laisser
 qu’il continuera de vous aimer. 2. Un chien sera TOUJOURS content de te retrouver lorsque tu rentreras»Votre conjoint fait la tĂȘte lorsque vous rentrez chez vous, le chien, lui, vous fait la fĂȘte. Rien que ça, ça fait tout et on comprend donc aisĂ©ment pourquoi certains prĂ©fĂšrent passer la Saint-Valentin avec leurs Un chien peux t’aider Ă  faire de jolies rencontres»Vous souvenez-vous de la mythique scĂšne de rencontre entre les maĂźtres de Pongo et Perdita, hĂ©ros des 101 dalmatiens ? Et bien, cĂ©libataires, vous savez ce qu’il vous reste Ă  faire !4. Un chien te maintiendra en forme !»Un propriĂ©taire canin marche en moyenne 30 minutes de plus que quelqu’un qui n’en a pas, perd donc en moyenne 6 kilos par an et se rend 15 Ă  20% moins souvent chez son mĂ©decin ! Imparable on vous a dit
5. Un chien, ça responsabilise les plus jeunes»Veiller Ă  ce qu’il ait de quoi boire et manger, qu’il se dĂ©foule, reçoive de l’amour et fasse ses besoins
 ça peut paraĂźtre anodin. Mais c’est pourtant un excellent moyen d’apprendre Ă  un enfant Ă  devenir plus autonome et Un chien, c’est mieux qu’un confident»Et pour cause il ne juge JAMAIS son maĂźtre prĂ©fĂ©rant l’écouter attentivement pour ne jamais le trahir7. Un chien pourra te porter secours en cas de pĂ©pins»A l’image de Thor poignardĂ© pour sauver son maĂźtre, LĂ©vi qui a pris une balle pour les siens ou de Paddy qui a dĂ©tectĂ© le cancer de sa maman», un toutou peut ĂȘtre un vĂ©ritable hĂ©ros et vous sauver la vie. Oui, pour de vrai !8. Un chien fera toujours tout son possible pour te rendre heureux»Courir dans un champs, vous couvrir de cĂąlins et vous apporter sa ba-balle ne lui fait absolument pas Un chien, c’est le meilleur remĂšde contre la solitude»Fini les soirĂ©es en tĂȘte Ă  tĂȘte avec la tĂ©lĂ©/le journal/la radio, verre de vin Ă  la main. 10. Un chien ? C’est de toute façon LE meilleur des amis pour la vie»Et ça, aucun argument ne peut le parer
A lire sur le mĂȘme thĂšme Les bienfaits des animaux de compagnie pour les humains en une infographie !> Adopter un chien facilement sur votre mobile avec Adopte-moi !
Vacancesdu pouvoir ? Par Abdoulaye THIAM*. Il n’y a pas eu de conseil des ministres hier, mercredi 24 aoĂ»t. Un fait rarissime pour ne pas ĂȘtre relevĂ© ; surtout que le prĂ©sident de la En Suisse, 71 millions d’animaux sont abattus chaque annĂ©e. Alors que nous pourrions vivre avec un rĂ©gime purement vĂ©gĂ©tal, sans lait, sans fromage et sans Ɠufs. Pourquoi Ă©lever des animaux de rente? Et avons-nous le droit de les tuer? Que pensez-vous des personnes qui mangent de la viande? Angela Martin, spĂ©cialiste en Ă©thique animale Ă  l’UniversitĂ© de BĂąle, vĂ©gane © zVg Je ne les juge pas. Quand j’étais enfant, j’en mangeais moi aussi. Je suis devenue vĂ©gĂ©tarienne Ă  l’ñge de 13 ans, quand j’ai dĂ©couvert comment les animaux de ferme Ă©taient Ă©levĂ©s. Plus tard, j’ai compris qu’un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien ne suffisait pas Ă  Ă©viter la souffrance animale. En mangeant un Ɠuf, j’acceptais tacitement qu’en Suisse, des millions de poussins mĂąles soient dĂ©chiquetĂ©s vivants ou gazĂ©s. Je suis donc passĂ©e au vĂ©ganisme. GĂ©nĂ©tiquement, l’animal est similaire, voir supĂ©rieur Ă  l’humain dans certains domaines. Est-il lĂ©gitime d’élever, d’utiliser et de tuer des animaux? Nous avons le droit d’élever des animaux de rente, puisque nous avons domestiquĂ© des espĂšces Ă  l’origine sauvages. Nous avons une responsabilitĂ© et des obligations envers ces animaux qui sont devenus une composante de notre sociĂ©tĂ©. Leur utilisation peut se justifier sur le plan Ă©thique tant qu’elle n’engendre pas de souffrances. Mais nous n’avons pas le droit de les tuer. Non, sauf cas exceptionnels, par exemple dans les rĂ©gions comme le Sahel, oĂč une alimentation sans viande n’est pas possible. Mais sous nos latitudes, il n’y a pas besoin de viande pour survivre. Et surtout pas des masses actuellement consommĂ©es. En Suisse, 71 millions d’animaux sont abattus chaque annĂ©e. Ce sont 197 000 par jour et 8200 par heure. Incroyable 
 Oui, c’est difficile Ă  imaginer. Qu’est-ce qui nous pousse Ă  manger de la viande? C’est une question d’éducation, d’habitudes alimentaires transmises par les parents. De plus, la viande reste un symbole de statut social. Alors qu’il existe aujourd’hui des aliments vĂ©ganes excellents. Les choses ont beaucoup Ă©voluĂ©. Comment expliquez-vous la prĂ©dilection des humains pour tout ce qui a le goĂ»t de viande? Nous ignorons dĂ©libĂ©rĂ©ment le contexte. Beaucoup pensent que la vache dont ils mangent la viande a passĂ© de longues et heureuses annĂ©es Ă  l’alpage. Alors que les vaches laitiĂšres vivent rarement plus de cinq ans. Pour une performance maximale, elles sont nourries avec des aliments concentrĂ©s. Mais leur rendement en lait diminue rapidement, elles s’épuisent et deviennent vulnĂ©rables aux maladies. Une fois qu’elles ne sont plus rentables, elles sont abattues. La plupart des veaux ont une durĂ©e de vie de 160 jours au maximum, ce qui correspond Ă  2% de leur espĂ©rance de vie normale. Mais la population n’est en gĂ©nĂ©ralement pas consciente. Est-ce une question d’information? Les personnes qui suivent un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien ou vĂ©gane sont souvent plus instruites que la moyenne. Il semble que ces personnes soient mieux informĂ©es, et plus critiques. C’est crucial. Elles reconnaissent la souffrance liĂ©e Ă  la production d’une saucisse, et l’impact environnemental de la consommation de viande. Alors que d’autres ne veulent rien savoir, et prĂ©fĂšrent fermer les yeux sur cette rĂ©alitĂ©. Mais le problĂšme n’est pas seulement individuel. La politique ne fait rien pour changer les choses. En juin dernier, le Conseil des Ă©tats a ainsi refusĂ© de rendre obligatoire la surveillance vidĂ©o des abattoirs. Le risque de cancer et de problĂšmes cardiovasculaires serait moins Ă©levĂ© chez les personnes vĂ©ganes, selon certaines Ă©tudes. Est-ce une raison pour vous d’éviter les produits d’origine animale? Non. Si je mange des aliments vĂ©ganes, c’est par respect des animaux. D’ailleurs, je ne pense pas que mon rĂ©gime soit plus beaucoup sain que celui des personnes qui consomment peu de viande. Mais je trouve important de rĂ©flĂ©chir Ă  sa propre alimentation. Si elle rĂ©duit la durĂ©e de vie ou le bien-ĂȘtre de la personne, il y a manifestement un problĂšme. Manger vĂ©gane, un plaisir ou un renoncement? Clairement un plaisir. Par le passĂ©, il Ă©tait plus difficile de se nourrir sans produits animaliers, mais aujourd’hui, les magasins proposent de nombreux produits de qualitĂ© et les restaurants offrent souvent des options vĂ©ganes. Et je fabrique certains produits moi-mĂȘme. Parlons du climat. La digestion des ruminants est responsable de 14% des gaz Ă  effet de serre. Qu’en pensez-vous? C’est Ă©videmment une raison supplĂ©mentaire de se passer de viande. Que proposez-vous? Pour ceux qui ne veulent pas renoncer Ă  la viande, il existe des substituts Ă  base de plantes. C’est une alternative Ă©cologique, avec une gamme de produits en expansion. À mon sens, tous les aliments – y compris les substituts de viande – devraient porter un label climatique. Un tel label renseignerait sur la consommation de CO2 lors de la production et du transport. Passons au coronavirus. Selon l’état actuel des connaissances, plus de la moitiĂ© des nouvelles maladies infectieuses seraient d’origine animale. Pensez-vous que les personnes carnivores portent une responsabilitĂ© Ă  l’égard des pandĂ©mies? Oui. Sur certains marchĂ©s humides», des animaux qui ne se rencontreraient jamais dans l’espace naturel sont entassĂ©s dans de minuscules cages les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres. Ces conditions favorisent la transmission de virus d’une espĂšce Ă  l’autre, y compris aux ĂȘtres humains. Mais les nouvelles maladies infectieuses sont aussi dues Ă  la destruction des habitats de la faune sauvage. Les animaux sauvages sont davantage en contact avec les animaux de rente mais aussi les humains, qui se trouvent ainsi confrontĂ©s Ă  des agents pathogĂšnes auxquels leur systĂšme immunitaire n’est pas prĂ©parĂ©. Nous devons donc rĂ©duire notre consommation de viande. Comment motiver les gens Ă  faire le pas? C’est difficile. En principe, les habitudes et les prĂ©fĂ©rences individuelles ne regardent personne. C’est une affaire personnelle. Mais le dĂ©bat sur la viande a une dimension qui dĂ©passe la sphĂšre privĂ©e. Lorsque nous dĂ©cidons de manger de la viande, nous dĂ©cidons de la vie et de la mort des animaux, de la souffrance animale, du renforcement du changement climatique. Ce dernier point, en particulier, est lourd de consĂ©quences. Notre consommation de viande se rĂ©percute sur la qualitĂ© de vie des gĂ©nĂ©rations futures. Il faudrait que les gens rĂ©flĂ©chissent au-delĂ  de leur intĂ©rĂȘt immĂ©diat. Effectivement. L’une des pistes est certainement l’information du public, qui peut conduire Ă  des changements de comportement. Mais il est peut-ĂȘtre plus efficace de changer les incitations dans notre vie quotidienne. Par exemple, les menus avec de la viande restent actuellement l’option standard dans la plupart des cantines. Mais si le plat vĂ©gane ou vĂ©gĂ©tarien figure en tĂȘte du menu, et qu’il est prĂ©sentĂ© de maniĂšre attrayante, cela a un effet sur la demande. La forte consommation de viande reflĂšte-t-elle l’aliĂ©nation entre l’homme et l’animal? En ville, nous n’avons plus aucune idĂ©e de la vie animale, ou des besoins des animaux
 Absolument. Nous devons amĂ©liorer la dĂ©tention des animaux d’élevage, et reconnaĂźtre leur droit Ă  la vie, tout en respectant et en rĂ©tablissant les habitats des animaux sauvages, dans la mesure du possible. Il existe un courant d’éthique animale qui demande des droits civiques pour les animaux domestiques, et le respect des habitats des espĂšces sauvages comme nations souveraines. Les ĂȘtres humains n’auraient pas accĂšs Ă  ces territoires, ou alors ils devraient rĂ©parer les dommages qu’ils causent. Pour l’instant, c’est une utopie, mais elle donne des pistes pour imaginer une coexistence future entre les animaux et les humains. Y a-t-il des revendications moins utopiques? Existe-t-il une forme d’élevage que vous cautionnez sur le plan Ă©thique? Les refuges ou les sanctuaires pour animaux de rente sont un bon exemple. Ils accueillent des animaux en quĂȘte de protection poules pondeuses aux performances insuffisantes, truies trop ĂągĂ©es, veaux Ă©chappĂ©s des vĂ©hicules de transport
 Et ce, gĂ©nĂ©ralement jusqu’à la mort naturelle de l’animal. Soutenez-vous la revendication politique d’une interdiction totale de la dĂ©tention d’animaux de rente? Le problĂšme n’est pas forcĂ©ment la dĂ©tention des animaux, mais les pratiques d’élevage et la souffrance animale causĂ©e. Il est probablement irrĂ©aliste, Ă  l’heure actuelle, de vouloir interdire toute dĂ©tention d’animaux. Pour changer le comportement humain, il faut miser sur les incitations plutĂŽt que sur les interdictions. Il faut repenser le rapport de l’ĂȘtre humain Ă  l’animal. L’initiative Non Ă  l’élevage intensif en Suisse» est un pas dans la bonne direction, et je la soutiens pleinement. Martin Ott, agriculteur, directeur de l’école suisse d’agriculture biodynamique, ami des vaches», mange rarement de la viande. zVg Herr Ott, was denken Sie ĂŒber Menschen, die sich vegan ernĂ€hren? Das sind interessante Menschen. Sie beschĂ€ftigen sich mit Dingen, die mir auch wichtig sind. Que pensez-vous des personnes vĂ©ganes? Ce sont des personnes intĂ©ressantes, sensibles Ă  des choses qui comptent beaucoup pour moi. Vous mangez de la viande, pourquoi? Et si vous posiez la question Ă  un habitant de la Mongolie, qui vit dans la steppe herbeuse oĂč il ne peut rien cultiver? Il est vrai qu’il existe des peuples qui ne consomment pas de viande, et qui se distinguent par leur caractĂšre pacifique. Mais vous restez convaincu de votre propre consommation de viande? Oui. Cela fait 40 ans que je suis agriculteur. Tant que mon corps me dit qu’il est bon pour moi de manger de la viande, je continue. On vous dit ami des vaches». Vous mangez donc des animaux dont vous ĂȘtes proche. Je vois le rapport entre les vaches et les humains comme une coopĂ©ration. Au pĂąturage, le bĂ©tail broute l’herbe, la digĂšre pendant trois jours et fertilise le sol par ses excrĂ©ments. C’est le rĂŽle des bĂȘtes depuis des millions d’annĂ©es, crĂ©ant ainsi l’humus de notre planĂšte. En domestiquant le bĂ©tail, nous avons endossĂ© une responsabilitĂ© envers les animaux. En contrepartie de leur fonction de crĂ©ation et de rĂ©gĂ©nĂ©ration des sols, nous devons veiller Ă  leur bien-ĂȘtre. Si le paysan fait correctement son travail d’élevage, je pense qu’il est en droit d’utiliser les produits animaliers, donc le lait et la viande. Nous pouvons tout Ă  fait survivre sans viande. De tout temps, le bĂ©tail a Ă©tĂ© une proie. Environ trois quarts des jeunes animaux Ă©taient dĂ©vorĂ©s par des prĂ©dateurs. Ce mĂ©canisme est juste et important pour rĂ©guler l’équilibre entre la superficie et le nombre de brouteurs. Or il n’y a pratiquement plus de grands prĂ©dateurs. C’est donc Ă  l’homme d’intervenir et de dĂ©cimer les animaux jusqu’à un niveau Ă©cologiquement tolĂ©rable, c’est-Ă -dire jusqu’au nombre de tĂȘtes de bĂ©tail qui correspond Ă  la surface disponible. Pour que cela fonctionne, les animaux doivent ĂȘtre Ă©levĂ©s conformĂ©ment Ă  leur nature. Que voulez-vous dire par conformĂ©ment Ă  leur nature»? Garantir aux animaux des conditions de vie qui correspondent Ă  leur nature. Je dois fournir aux animaux le contexte Ă©cologique qui leur est adaptĂ©. Le concept de conformitĂ© Ă  la nature» est relativement nouveau. Il reste beaucoup de recherche Ă  faire, pour que la notion s’établisse. À l’heure actuelle, le nombre d’animaux Ă©levĂ©s conformĂ©ment Ă  leur nature est dĂ©risoire. C’est vrai. L’évolution n’a pas prĂ©vu d’enfermer des milliers de porcs dans une Ă©table en bĂ©ton, de les laisser dĂ©sƓuvrĂ©s, de les torturer et enfin de les abattre dans une gigantesque usine Ă  tuer. Je ne parle pas de ce genre d’élevage. Peut-on tuer un animal conformĂ©ment Ă  sa nature? Peut-ĂȘtre. Les peuples autochtones ont des pratiques intĂ©ressantes. Et la nature nous fournit des indices Ă  cet Ă©gard. Quand un tigre saisit une antilope Ă  la gorge, c’est l’antilope qui dĂ©cide Ă  quel moment elle abandonne et se dĂ©tend pour mourir sereinement. Elle prend conscience de son rĂŽle dans le cycle de la vie, et accepte son existence comme faisant partie d’un tout. On peut dĂ©crire ce comportement comme un retour conscient Ă  la nature, comme un schĂ©ma liĂ© au subconscient collectif des animaux et de la Terre. Tandis que nous, les humains, sommes terrifiĂ©s par la perspective de l’extinction de notre ego. Vous dites que la vache meurt plus ou moins volontairement? Non, pas volontairement. La chasse est une sorte de jeu, un jeu certes dramatique, mais dont l’issue est ouverte. La proie fera tout pour s’échapper, tout en participant Ă  dĂ©terminer sa fin. Le prĂ©dateur et la proie communiquent. C’est peut-ĂȘtre la clĂ© pour comprendre comment abattre un animal conformĂ©ment Ă  sa nature. L’abattage au pĂąturage par pistolet Ă  tige, qui est la meilleure solution actuellement connue, est prĂ©fĂ©rable Ă  la machine Ă  tuer qu’est l’abattoir, mais n’est pas encore une solution optimale. Dans votre ferme, il y a Ă©galement des animaux domestiques. Seriez-vous d’accord de les manger? Je n’ai pas de vraie rĂ©ponse Ă  cette question. Je n’apprĂ©cierais certainement pas de manger mon chien. Peut-ĂȘtre qu’un jour nous aurons le mĂȘme rapport avec nos animaux de rente, et que nous arrĂȘterons de les consommer. En tout cas, ma fille a toujours voulu connaĂźtre le nom de l’animal dont elle mangeait la viande, dĂšs son plus jeune Ăąge. Pour pouvoir remercier l’animal en question. Mangeons-nous trop de viande? Oui, environ sept fois trop. La plupart des animaux sont Ă©levĂ©s dans des conditions totalement absurdes. Les poulets de chair doivent atteindre leur poids d’abattage en seulement trente jours, et ont Ă  peine le temps de voir pousser leurs plumes. Ils sont rĂ©duits Ă  des boules de protĂ©ines qui mangent et qui dorment. Un repas de viande par semaine est amplement suffisant. Mais il ne faut pas avoir honte de manger de la viande, pour autant que le contexte soit correct. À votre avis, pourquoi la moitiĂ© environ des personnes vĂ©gĂ©tariennes ou vĂ©ganes ont-elles un haut niveau de formation? Ce sont des gens qui rĂ©flĂ©chissent, et qui agissent de maniĂšre sensĂ©e. 14% des Ă©missions nuisibles au climat proviennent des animaux. Si nous voulons sauver notre planĂšte, il faut arrĂȘter de manger de la viande, n’est-ce pas? Ce serait une solution simpliste et populiste. Vraiment? Une vache correctement Ă©levĂ©e peut stocker plus de CO2 que le mĂ©thane qu’elle Ă©met tout au long de sa vie. Plus la vĂ©gĂ©tation d’un pĂąturage est dense, plus les plantes peuvent apporter de carbone dans le sol. Or la densitĂ© des plantes dĂ©pend de la prĂ©sence des vaches qui broutent et fertilisent les sols. C’est de la compensation active de CO2. Si on se borne Ă  mesurer ce qui entre et ce qui sort de la vache, on croit identifier le coupable qui dĂ©grade le climat. Je dois dire que je connais des coupables autrement plus nuisibles. 70% de la production mondiale de soja sert Ă  nourrir le bĂ©tail, alors que des millions de personnes meurent de faim. Votre commentaire? C’est une catastrophe, contre laquelle je lutte depuis 40 ans. Les animaux ne dĂ©pendent des fourrages de soja que s’il n’y a pas de pĂąturages pour eux. C’est donc du bĂ©tail surnumĂ©raire. Intervenir en crĂ©ant un Ă©quilibre entre le nombre d’animaux et les pĂąturages disponibles est justement un des objectifs de l’agriculture conforme Ă  la nature. Comment pouvons-nous, en tant que consommatrices et consommateurs, soutenir ces objectifs? ArrĂȘter d’acheter de la viande d’élevage industriel, et prĂ©fĂ©rer les produits issus d’un Ă©levage conforme Ă  la nature, portant le label Demeter ou au moins biologique. Parlons du Covid-19. Quel lien, Ă  votre avis, entre les pandĂ©mies et notre consommation de viande? Le lien me paraĂźt personnellement Ă©vident. Il est scientifiquement prouvĂ© que les animaux sauvages dĂ©tenus et Ă©levĂ©s dans des conditions cruelles peuvent transmettre des virus Ă  leurs bourreaux. La mĂȘme chose peut thĂ©oriquement se produire avec les animaux de rente. Dans une nouvelle exploitation porcine, les premiers animaux sont retirĂ©s de la matrice de leur mĂšre dans des conditions stĂ©riles, pour Ă©viter toute contamination de germes. Pour entrer dans l’étable, le personnel portera une combinaison de protection. La ferme devient un espace aseptique, les animaux ne dĂ©veloppent aucune immunitĂ©. Si une infection survient malgrĂ© toute les prĂ©cautions, elle se propage Ă  la vitesse Ă©clair et fait des ravages parmi les animaux. Ces Ă©levages risquent de nous poser des problĂšmes majeurs Ă  l’avenir. InquiĂ©tant. Comment imaginez-vous la relation idĂ©ale entre l’homme et l’animal? Il faut amĂ©liorer le rapport entre les humains et les animaux. Étant Ă  la tĂȘte d’une Ă©cole d’agriculture, c’est ma mission principale. Dans mes cours, j’analyse la situation actuelle comme une crise relationnelle. Ce n’est pas une crise intellectuelle, car nous savons trĂšs bien ce que nous faisons. La clĂ© d’une nouvelle agriculture, c’est un nouveau rapport aux animaux, aux plantes et Ă  la nature, une attitude respectueuse et ouverte. Comment y parvenir ? En me mettant au mĂȘme niveau que les animaux. Je dois engager un dialogue avec eux. Aujourd’hui, il est possible de communiquer avec un cheval, une vache ou un porc par le langage corporel. Une fois que vous avez fait cette expĂ©rience, vous entrez dans un nouveau monde. J’ai vu des gens pleurer, qui vivaient pour la premiĂšre fois cette forme d’échange. Le langage commun crĂ©e un lien. Je considĂšre cela comme le dĂ©but d’un nouveau rapport entre les animaux et les humains. Une relation qui ne naĂźt pas dans la tĂȘte, mais dans le cƓur. Auteur Christian Schmidt, Journaliste, rĂ©dacteur pour des organisations Ă  but non lucratif et auteur de livres. IndĂ©pendant par conviction. Diverses rĂ©compenses, dont le prix du journalisme de Zurich. VbAfnLe.
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