chère. De sa qualité dépend évidemment celle de l'image obtenue. Le choix du vidicon de un pouce nous a permis de prendre des objectifs Photo, type 24 x 36 mm, interchangeables à vis ou à baïonnette. En effet, qui n'a pas déjà un bon réflexe dans ses armoires ? Il suffit alors de lui emprunter ses lentilles ». De plus, dans ce domaine, il existe un choix considérable il est possible de sélectionner l'ouverture, la focale... convenant le mieux à l'application envisagée. On peut utiliser filtres, zooms... tous ces accessoires restant disponibles pour la photographie. Enfin, le réglage de diaphragme de l'objectif augmentera encore les possibilités d'adaptation et permettra les prises de vues allant des scènes plein soleil » aux prises de vues intérieures sans éclairage additionnel. - Notre caméra DCV1 s'alimente en 12 V continu, avec une consommation très réduite. de l' 400 mA Cette tension sera fournie selon le cas, par une alimentation secteur, ou par une batterie... de voiture par exemple. Les prises de vues dans la nature sont ainsi permises, d'autant que le générateur de synchroest piloté par quartz et donc indépendant du secteur. - Enfin, pour en terminer avec les particularités essentielles de la caméra DCV1, signalons que nous décrirons à la suite - un modulateur permettant l'attaque directe des téléviseurs par la fiche d'antenne et assurant à la fois le transport de l'image, mais aussi du son, à une distance quelconque et à autant de téléviseurs qu'il est utile. Notons cependant que, en liaison vidéo directe », on ne commence à noter une légère dégradation de la qualité de l'image que lorsque le câble coaxial ordinaire 75 S2, dépasse... 250 m ! - un monitor de contrôle s'enfichant sur la caméra, sous forme de viseur électronique. Les deux appareils formant ainsi un bloc compact. Les liaisons se font par connecteur invisible. Nous espérons que ces pre- Page 132 - No 1636 mières ligrres vous -ont convaincu de l'intérêt de la présente description et qu'elles vous ont donné le désir de la réalisation. Nous tenons à remercier notre ami Daniel Duquesnoy pour le travail considérable de mise au point qu'il a fourni pour concevoir et réaliser la maquette. Nous le félicitons pour la qualité de ce travail et pour celle des résultats obtenus. Nous sommes persuadés que les lecteurs du Haut-Parleur apprécieront ! Caractéristiques de la caméra DCV1 - Vidicon de un pouce. Type TH9810 de Thomson-CSF. Modèle à grilles séparées. Faible intensité de chauffage 150 mA. 850 points au centre typiques. - Déviateur de Gerhard type Bv. 200/1b5. - Objectif type Photo 24 x 36 mm. Focale au choix. - Référence de temps par quartz 1 MHz. - Platine sans réglage. - Standard rigoureusement conforme au 625 lignes/50 Hz européen. Balayage entrelacé. - Résolution 750 points au centre. - Sortie vidéo directe standard 1 Vcc/75 - Charge 75 S2 intérieure ou extérieure commutable. - Contrôle automatique de cible commutable en manuel. 2000/1 - Alignement automatique de la vidéo, au niveau du noir. - Circuit de sécurité assurant la protection du vidicon sur panne de balayage. - Commandes extérieures réduites - Vernier de concentration. - Contrôle de cible en manuel. - Choix de la polarité vidéo positive pour usage normal. Négative pour utilisation de négatifs photos. - Courant de faisceau préréglé. - Circuit de mesure vidéo et alimentation. - Alimentation entièrement stabilisée et protégée des courts-circuits et débits excessifs. Entrée en tension continue de 11 à 22 V. Consommation sous 12 V 400 mA. - Technologie semi-conducteurs. 24 transistors et 25 circuits intégrés. - Dimensions 24 x 12 x 12 cm sans objectif. - Réalisation entièrement sur circuits imprimés déconnectables. - Accessoires prévus - Modulateur UHF image et son, piloté quartz. - Monitor enfichable sur la caméra. - Bloc d'alimentation secteur. - Prix de revient Question souvent posée par les lecteurs et de réponse difficile, car ce Légende Photo A Vue de 3/4 arrière montrant la disposition rationnelle du tableau arrière. Au-dessus on distingue le cache masquant le connecteur prévu pour l'enfichage du monitor. prix depend essentiellement de la classe des composants achetés. Deux exemples. Le vidicon peut coûter de 150 F modèle de surplus à plus de 1500 F modèle neuf de classe supérieure, vendu avec certificat de garantie individuel, précisant exactement le nombre et la dimension des minuscules défauts affectant la cible. Chaque résistance ajustable peut valoir de 1,5 F modèle grand public à plus de 10 F modèle professionnel. Comme on le constate, le prix d'une réalisation peut ainsi varier de 1 à... 10 ! ! Disons, sans nous engager trop, que pour une bonne qualité moyenne, l'investissement devrait se situer entre 600 et 800 F, sans compter l'objectif et la tôlerie. Nous signalons que la maison Selectronic, 14, bd Carnot, 59800 Lille, pourra fournir tous les composants de cette réalisation, y compris les circuits imprimés et faces avant et arrière décoratives. Par contre, la tôlerie restera à exécuter. A. Étude théorique I. Principe de fonctionnement Nous l'avons déjà signalé, la pièce maîtresse d'une caméra TV est le tube de prise de vues. Pour une caméra compacte et de prix de revient abordable par l'amateur, le vidicon est pratiquement le seul tube image possible. Ce n'est pourtant pas le seul existant et le tableau 1 vous donne quelques éléments de comparaison avec d'autres types. Le vidicon est choisi pour toutes les applications grand public, ou de surveillance industrielle. Le Silicon, n'est recherché que pour des prises de vues dans une quasi-obscurité. Le Plumbicon est très utilisé dans les caméras couleur. L'Orthicon est le tube par excellence des lourdes caméras de studios. LE VIDICON Vidéo voir Icône image ressemble beaucoup à un tube cathodique de mesure ou à celui d'un téléviseur. Son fonctionnement est très comparable, à ceci près que dans le tube cathodique, la variation du courant de faisceau fait varier la luminosité du spot, alors que dans le vidicon c'est au contraire la lumière atteignant la cible qui provoque les variations du courant de cette cible. On retrouve donc dans le vidicon, les mêmes parties. Voir figure 1. — A l'arrière de l'ampoule de verre bien cylindrique, le canon à Électrons comprenant — un filament portant au rouge une cathode émissive d'électrons ; — une grille d'accélération g2 portée à une tension de quelque 300 V et attirant les électrons ; — une électrode de concentration statique g3 permettant l'obtention d'un pinceau mince d'électrons nécessaire au balayage de la cible ; — une grille de contrôle g1 correspondant au Wehnelt d'un tube cathodique réglant la densité du tir électronique ». — A l'avant de l'ampoule, avec connexion extérieure annulaire la cible, constituée d'une mosaïque photoconductrice et sur laquelle se forme l'image optique créée par l'objectif. Par ailleurs, sur cette même cible, dont nous verrons plus loin le fonctionnement, tombe le faisceau d'électrons en provenance du canon. A proximité immédiate de la cible, une grille g4 sert à fournir un champ décélérateur uniforme, de sorte que le faisceau électronique tombe sur la couche sensible, bien perpendiculairement et à faible vitesse. Lorsqu'une image optique se forme sur la cible, portée à un potentiel continu de quelques dizaines de volts, chaque point devient d'autant plus conducteur qu'il reçoit de lumière. Il constitue ainsi, une sorte de micro-condensateur élémentaire. La face interne de la cible présente donc une image électrique positive de la scène projetée. Le pinceau électronique de balayage va, en passant successivement sur chaque élément décharger » le condensateur élémentaire. Le pinceau passé, le condensateur se recharge aussitôt provoquant un appel de courant dans la résistance de charge de la cible. Au cours de l'analyse de l'image, cette résistance est TABLEAU 1 TABLEAU 2 Régime Bas Moyen Haut 300V 500V 900V U/g4 U/g4 180 V 325 V 600 V U/g32 300 V 300 V 300 V Points au centre 750 850 950 Points aux coins 350 450 550 ainsi le siège de variations de débits correspondant exactement aux variations de luminosité des points analysés. La polarité du signal recueilli au point chaud » côté cible, de la résistance est telle que les blancs de la scène font baisser la tension cible la phase est négative. Le vidicon utilisé dans la caméra DCV1 est le modèle TH9810 de la Thomson. Il se distingue de types plus anciens par le fait que les électrodes g3 et g4 sont séparées. En effet, un défaut du tube vidicon en général est de donner sur les bords de l'image une définition bien inférieure à celle de la zone centrale. La séparation des deux électrodes en question, avec une adaptation de leurs potentiels, autorise une amélioration sensible sur ce plan. Comme le montre le tableau suivant, les performances du 9810 dépendent essentiellement du régime de fonctionnement. Nous avons choisi le régime bas » car 750 points au centre sont plus que suffisant, les téléviseurs normaux, voire les tubes cathodiques, ayant déjà beaucoup de peine à les restituer ! Par ailleurs, au-delà, la Type Usages Avantages Inconvénients VIDICON Surveillance Circuits fermés Peu encombrant Faible prix Sensibilité moyenne Rapport 5/B médiocre Risque de marquage Rémanence SILICON Très sensible Prix élevé Optique spéciale CHALNICON Très sensible Ne se marque pas Peu rémanent PLUMBICON Studio Très sensible Peu rémanent ORTHICON Studio Haute définition S/B très bon Ne se marque pas Peu rémanent Pas Prix élevé Assez fragile Prix très élevé Encombrant complexité de l'ampli vidéo de la caméra augmente beaucoup, le problème du rapport signal/bruit déjà difficile devient inextricable. Comme pour toute chose il faut rester sage ! Le choix du vidicon Thomson n'est nullement impératif, tous les vidicons ordinaires de un pouce conviennent, quel que soit le fabricant. Pour tous ceux que nous connaissons d'ailleurs, les caractéristiques mécaniques et le brochage sont identiques. Voir la figure 2. On peut aussi utiliser un vidicon à grilles g3 -g4 réunies. Par exemple un vieux TH9805 nous a donné de très bonnes images. — Bien sûr, l'analyse de l'image optique ne peut se faire que par un balayage convenable de la cible par le faisceau. Il est donc nécessaire de dévier celui-ci. Ce résultat est obtenu par un déviateur magnétique externe. Rappelons que l'homme ne sait pas encore envoyer globalement le contenu d'une image, mais qu'il doit la décomposer point par point et transmettre ces renseignements les uns après les autres. Cette analyse se fait exactement à la manière dont vous lisez ce texte caractère par caractère dans une ligne de gauche à droite puis ligne après ligne de haut en bas Nous l'avons dit la déviation du faisceau est magnétique. Des bobines H et V du déviateur, disposées autour du col du vidicon, voir fig. 1 et fig. 3 provoquent les déplacements horizontaux, lecture d'une ligne en 64 us et verticaux lecture de l'image complète en 40 ms. Les champs magnétiques nécessaires sont obtenus par l'action de courants de formes convenables, traversant les enroulements. No 1636 - Page 133