Maistu sais, je suis pauvre, je n'ai que mes rĂȘves ; J'ai dĂ©posĂ© mes rĂȘves sous tes pieds ; Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves. JOUEUR_8_1 08/03/2011 Ă  09H43 . LITTLEMULE, ca change pas grand chose pour toi donc Tu peux toujours changer les prix. JOUEUR_175502_1 08/03/2011 Ă  11H55 . ouaip le coup de
PrĂ©ambule Chaque semaine, je vous propose un poĂšme ou extrait de prose poĂ©tique d’un autre auteur, citĂ© dans mon roman L’ombre des lucioles. Chacun des chapitres de mon roman L’ombre des lucioles dĂ©bute et termine par un Ă©pigraphe, certains Ă©crits par moi, d’autres citĂ©s pour leur beautĂ© et leur lumiĂšre directe ou indirecte sur le rĂ©cit. Qu’est-ce qu’une Ă©pigraphe ? Le prĂ©cĂ©dent poĂšme Ă©voquait les thĂšmes de la rĂ©silience, de la rĂ©volte, de la survie et de l’espoir, avec Demain » de Robert Desnos. Cette semaine, je vous propose de poursuivre la sĂ©rie d’extraits poĂ©tiques par les thĂšmes de l’amour, du don, de la fragilitĂ©, des rĂȘves et de leur prĂ©cieuse valeur
Voici donc le poĂšme Aedh rĂȘve des Ă©toffes des cieux » de William Butler Yeats, dont ces deux strophes sont citĂ©e dans un Ă©pigraphe de L’ombre des lucioles. Aedh RĂȘve des Ă©toffes des Cieux », poĂšme de Yeats “ Si j’avais eu les Ă©toffes brodĂ©es des cieux, TissĂ©es de lumiĂšre d’or et d’argent, Le bleu et l’obscuritĂ© et les habits sombres De la nuit et du jour et de la pĂ©nombre, Je dĂ©ploierais ces Ă©toffes sous tes pieds Mais moi, je suis pauvre, je n’ai que mes rĂȘves ; J’ai dĂ©posĂ© mes rĂȘves sous tes pieds ; Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves. ” Aedh RĂȘve des Ă©toffes des Cieux’, poĂšme de William Butker Yeats, traduction de MaĂŻm Garnier. A lire aussi L’ombre des lucioles, synopsis du romanÉcrire un bon livre Comment emporter le lecteurOrigine, poĂšme de MaĂŻm GarnierLe PoĂšme original en anglais Aedh Wishes for the Cloths of Heaven, by poĂšme de Paul ÉluardBiographie esquissĂ©e de William Butler Yeats William Butler Yeats fut un poĂšte et dramaturge irlandais aux multiples influences, dont le symbolisme, les mythes et le folklore irlandais, le théùtre NĂŽ. Sa poĂ©sie a Ă©voluĂ© durant sa vie entiĂšre, forme vivante de la recherche et l’invention du langage, alliant esthĂ©tique et renouvellement constant, au grĂ© de sa propre Ă©volution. NĂ© en Irlande et profondĂ©ment attachĂ© aux paysages et influences de son pays d’origine, dont il dĂ©fendit l’indĂ©pendance, il vĂ©cut les derniĂšres annĂ©es de sa vie en France. Ce poĂšme a Ă©tĂ© inspirĂ© par l’amour que Yeats portait Ă  une femme. William Butler Yeats a reçu le Prix Nobel de littĂ©rature en 1923. Une mise en voix et musique d’un poĂšme de WB Yeats par Joni Mitchell Ressources Je vous propose de dĂ©couvrir d’autres textes de Yeats, ses inspirations, sa vie Site officiel sur l’oeuvre et la vie de William Butler de Yeats, vue par Mireille Gignoux, dans Les Yeats, vu par Terres voyage Ă  travers l’Irlande avec Yeats, racontĂ©e en vidĂ©os et textes sur le site touristique irlandais Butler Yeats, le magicien, par Isis-Bastet sur discographie nĂ©e des poĂšmes de la page de l’autrice MesrĂȘves sont mes seuls biens. A tes pieds j'ai dĂ©roulĂ© mes rĂȘves. Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves." Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre; Bloquer; Choisir cet habillage; Partage. Tweet; Amis 0; Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage. Signaler un abus . Infos. CrĂ©ation : 01/10/2006 Ă  13:23; Mise Ă  jour : Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves On trouve des mots quand on monte Ă  l’assaut. »[1]Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac Juste avant de mener l’ultime bataille contre les Germains, le commandant des lĂ©gions Felix de l’Empereur Marc AurĂšle, le gĂ©nĂ©ral Maximus DĂ©cimus MĂ©ridius, motive ainsi ses hommes Ce que nous faisons dans la vie rĂ©sonne dans l’éternitĂ© ». Et avant d’accoster la plage de Troie et de reprendre la frivole HĂ©lĂšne au bobo troyen, ParĂźs, Achille dit Ă  ses Myrmidons Savez-vous ce qui se trouve lĂ -bas, ce qui vous attend au-delĂ  de cette plage ? L’immortalitĂ© ! Prenez-lĂ  ! Elle est Ă  vous ! » Nous ne sommes que de simples mortels ; notre Ăąme est peccable, notre esprit est en proie aux doutes et notre cƓur est inconstant. Toutefois, Ă  en croire Nietzsche, une chose demeure constante la volontĂ© de puissance. Il Ă©crit dans Ainsi parlait Zarathoustra Partout oĂč j’ai trouvĂ© du vivant, j’ai trouvĂ© de la volontĂ© de puissance ; et mĂȘme dans la volontĂ© de celui qui obĂ©it, j’ai trouvĂ© la volontĂ© d’ĂȘtre maĂźtre. » Cette volontĂ© de puissance ne doit pas ĂȘtre confondue avec une volontĂ© de domination ou d’écraser les autres ! Elle est en revanche une volontĂ© de croĂźtre, de ne pas demeurer Ă  l’état embryonnaire et de, pour parler comme Kant, sortir de l’état de ĂŽ muse ! la colĂšre du vaincu ! fils de la paresse et de l’aveuglement et par qui tant de maux furent causĂ©s Ă  sa famille et Ă  sa petite personne ! Combien de destins furent brisĂ©s parce justement ils ne purent ĂȘtre reconnus ? C’est le sang qui fait pousser l’herbe et c’est dans le sang que se forgent les voulons, nous exigeons des esprits libres. Ce ne sont pas les maĂźtres qui font les esclaves mais les esclaves qui font les maĂźtres. L’homme a un penchant pour la servitude. À un tel homme, nous lui disons reste couchĂ©, tes nuits sont plus belles que nos jours ! Laisse le regard d’Apollon se poser sur ceux qui peuvent supporter ses mortels rayons et rĂ©colter sa gloire. Mais garde-toi d’avoir les Ă©toiles plein la tĂȘte et sache bien ce qu’il en coĂ»te de monter trop haut. Les dieux se plaisent Ă  dĂ©truire ceux qu’ils remarquent. Ainsi, beaucoup prĂ©fĂšrent baisser la tĂȘte sous les regards des dieux. Oseras-tu, toi, notre frĂšre, les regarder en face ? Question Ă  un million d’euros comment, en 331 avant notre Ăšre, dans la plaine de GaugamĂšles, une armĂ©e de cinquante mille macĂ©doniens parvient-elle Ă  dĂ©faire une armĂ©e perse composĂ©e de prĂšs d’un demi-million d’hommes ? RĂ©ponse l’AUDACE ! Souvenons-nous de Danton De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! » Toutefois, prenons bien garde ne pas perdre la tĂȘte. C’est le stoĂŻcien SĂ©nĂšque qui faisait remarquer que nous n’osons pas les choses non pas parce qu’elles sont difficiles, mais qu’au contraire, elles sont difficiles parce que nous ne les osons pas ! Comme dit la publicitĂ© de la Française de Jeux Cent pourcent des gagnants ont tentĂ© leur chance ! ». Mais l’audace ne naĂźt pas ex nihilo
 On ne peut pas faire fi de la nature humaine ni du caractĂšre de tout un chacun. LĂ , toutefois, on touche au nƓud gordien du problĂšme, qui est de savoir si nos attributs dĂ©pendent de notre nature ou alors de notre environnement. Tout ce qui peut ĂȘtre imaginĂ© peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©. L’esprit de l’homme est ainsi fait que tout ce qu’il conçoit sous sa caboche il peut le rĂ©aliser de ses mains. Aucun rĂȘve, ni mĂȘme le plus fou, aucun projet, ni mĂȘme le plus insensĂ©, ne lui est dĂ©fendu. Rappelez-vous ce dĂ©ment qui, un jour, a inventĂ© la roue ! Souvenez-vous de cet homme ou de cette femme qui un beau jour s’est mis Ă  peindre dans des grottes
 il y a quarante mille ans ! Et de cet autre qui voulu atteindre les Indes par une autre route que celle empruntĂ©e habituellement Ă  son Ă©poque
 il y a cinq cents ans ! Des fous ? Des rĂȘveurs ? Non ! Seulement des hommes qui ont osĂ© !Qu’est-ce qu’un grand homme? Deux thĂ©ories s’affrontent. Pour Carlyle, ce sont les grands hommes qui font l’histoire. Pour TolstoĂŻ, ce sont les conjonctures de l’histoire qui fabriquent les grands hommes. Edgar Poe nous dit dans une de ses histoires extraordinaires que le jeu de dames tĂ©moigne davantage de l’intelligence que le jeu d’échecs ; dans le premier, selon lui, le joueur doit tout calculer alors que dans le deuxiĂšme, il existe une marge pour la crĂ©ativitĂ©. Il a raison, si l’on accepte le postulat que l’intelligence n’est qu’une question de calcul. Il a tort, si l’on considĂšre que l’intelligence, la vraie, fait aussi appel Ă  la crĂ©ativitĂ©. C’est pour quoi, l’homme arrive Ă  battre le cerveau informatique aux Ă©checs Ă©tant donner que l’ordinateur ne fait que calculer alors que l’homme, lui, Ă©labore des stratĂ©gies. Aucune bataille n’a Ă©tĂ© gagnĂ©e uniquement en utilisant le calcul ; les plus grands gĂ©nĂ©raux, d’Alexandre Ă  Rommel, en passant par Hannibal, Scipion, Attila, Flavius Aetius, BĂ©lisaire ou NapolĂ©on ont fait montre de leur crĂ©ativitĂ© dans leurs batailles et c’est cela qui leur a valu leurs victoires. Pendant toute l’antiquitĂ© romaine, les pĂ©rils que durent affronter Rome ne venait pas seulement des tribus barbares » mais aussi, et Ă  certaines Ă©poques surtout, intra muros. Quand nous nous Ă©levons, d’autres de ce fait, descendent. C’est dans l’ordre des choses. Et il faut savoir l’accepter. Certains proverbes frappent juste ; le bonheur des uns fait le malheur des autres » est un de ceux lĂ . Selon la thĂ©orie malthusienne[2], alors que les ressources humaines augmentent de façon arithmĂ©tique, la population, elle croĂźt de maniĂšre exponentielle ; la consĂ©quence de cela peut se rĂ©sumer dans la pĂ©remptoire assertion de Hobbes[3] l’homme est un loup pour l’homme ! C’est donc, armĂ© de cette sombre luciditĂ©, que tu dois avancer dans la vie. ConsidĂšre chaque ami comme un ennemi en puissance, chaque femme comme une femme qui pourrait te tromper, chaque frĂšre comme un faux-frĂšre, chaque pĂšre comme un pĂšre illĂ©gitime. Mais
 qu’entendons-nous lĂ  ? Ce sont les clameurs de la plĂšbe ! Les moutons bĂȘlent Est-ce lĂ  la morale que vous prĂȘchez ? » Nous rĂ©pondons Ă  ces ruminants Gardez-vous de bĂȘler trop fort, il vous en cuirait ! Prenez soin de rester en troupeau, sans quoi vous risqueriez de vous faire tondre ! La morale, dites-vous ? Nous sommes tout disposĂ©s Ă  laisser cette superstition aux esclaves. La morale, criez-vous ? Nous vous la laissons volontiers votre morale qui vous mĂšnera tout droit Ă  l’abattoir
 et longtemps aprĂšs que vous aurez ruminĂ© votre morale, vous serez dans nos assiettes ! » En GrĂšce prĂ©socratique, vivait un philosophe qui demeurait dans le plus parfait dĂ©vouement. Ses heures Ă©taient dĂ©diĂ©es Ă  l’étude et la contemplation. Ses concitoyens nourrissaient envers lui un grand courroux, car, disaient-ils, toute sa science, toute sa Sophia ne lui servait Ă  rien puisqu’il ne lui permettait pas de s’enrichir. Grand mal leur fit. Il mit en pratique tout ce qu’il avait appris sur le climat et sur les plantes et dĂ©cidait de planter des lĂ©gumes Ă  un endroit oĂč d’habitude rien ne pousse. La plĂšbe, Ă  nouveau, se moqua de lui. Pure bĂȘtise bĂȘlaient-ils, ne sait-il donc pas que depuis que le monde est monde, rien n’a jamais poussĂ© ici et que seuls les scorpions, et encore ! trouvent leur compte sur cette morte terre. Et pourtant, Ă  cause d’un changement climatique que lui seul put prĂ©voir, cette endroit se trouva, comme par enchantement, devenir fertile. Il fit de grands bĂ©nĂ©fices de ces rĂ©coltes et il tint ce discours Ă  ceux qui avait rit de lui Pauvres gens, si je vis dans la pauvretĂ©, ce n’est pas parce que mon savoir ne me sert Ă  rien, mais seulement parce que je n’ai besoin de rien. La sagesse est ma seule richesse. » Quand bien mĂȘme nous reconnaissons Ă  ce philosophe dont nous tairons le nom eu Ă©gard Ă  sa famille une grandeur d’ñme et une noblesse d’esprit sans pareille, nous n’abonderons pas totalement dans son sens. Nous considĂ©rons que le bonheur consiste en un peu plus que de vivre d’amour et d’eau fraiche et nous dirons Ă  cet ivrogne de KhayyĂąm, qui affirmait que le bonheur consistait Ă  tourner les pages d’un livre de poĂ©sie, en se versant du vin, la tĂȘte sur le sein d’une femme, qu’il n’a jamais eu Ă  contracter une assurance maladie, Ă  payer d’impĂŽts ou Ă  acheter de fastueux prĂ©sents Ă  une belle femme. Oui ! nous aimons nous enivrer de poĂ©sie, oui ! nous aimons Ă  philosopher avec Thomas d’Aquin ou Ă  dĂ©battre avec CicĂ©ron
 mais nous n’aimons pas que ça. A la lecture d’un livre de Rousseau, Voltaire lui Ă©crivait pour lui dire qu’en lisant son livre, il avait envie de retourner dans les bois marcher Ă  quatre le tableau L’école d’AthĂšnes de Raphael, nous voyons au centre les deux fondateurs de la philosophie occidentale, Aristote et Platon. Tandis que le deuxiĂšme lĂšve le doigt vers le ciel, illustrant ainsi que c’est l’autre monde » qui doit primer, un monde suprasensible, le monde des idĂ©es entendu dans son sens grec de Eidos, le premier dirige son index vers le sol, voulant ainsi signifier que c’est ce monde-ci qu’il faut privilĂ©gier, le monde matĂ©riel, le monde Hic et Nunc », d’ici et maintenant. Contre Platon, nous prenons le parti du Stagirite. La pensĂ©e est stĂ©rile si elle n’est pas accompagnĂ©e d’actes. Que valent tous les discours du monde si on n’est point Ă©coutĂ© ? Quel succĂšs aurait rencontrĂ© CicĂ©ron avec ses Catilinaires s’il s’était adressĂ© Ă  un public sourd ? Mais comme le faisait remarquer trĂšs justement le petit JĂ©sus Occulos habent et non videbunt, aures habent et non audient ! Ils ont des yeux mais ne voient pas, ils ont des oreilles mais n’entendent pas ! Ainsi, il convient d’abord de convaincre son auditoire. Pour comprendre un sujet, il faut toujours se tourner vers les Grecs, et quand on se tourne vers les Grecs, il faut souvent se tourner vers Aristote. Aristote, dans son livre La RhĂ©torique nous livre le secret de l’art oratoire ; selon lui, l’orateur doit faire preuve de trois choses le λγο, le Ï€ÎŹÎžÎż et lâ€™áŒ”ÎžÎż. Le Logos, en grec, veut autant dire verbe que raison ; ainsi, l’orateur doit faire user de sa raison et s’adresser Ă  la raison de son auditoire. Il doit ensuite jouer sur les Ă©motions Pathos, autant celles qui l’habite que celles qui habitent son public. Enfin, il met en exergue son caractĂšre Ethos, caractĂšre entendu dans son sens large, c’est-Ă -dire, ce qui le constitue comme homme ; de la sorte, il met en avant ses origines familiales, la classe dont il est issu, sa moralitĂ©, et il fait aussi appel Ă  ses mĂȘmes attributs qui se trouvent dans l’assistance. Si vous voulez vous faire entendre par des gens d’une classe dĂ©favorisĂ©e, mettez en avant vos origines prolĂ©taires ! Si vous voulez capter l’attention d’une race ou d’une minoritĂ© quelconque, montrez en rhĂ©torique, il n’est pas nĂ©cessaire de dĂ©montrer que vous partagez les mĂȘmes descendances que ceux-lĂ  dont vous demandez l’adhĂ©sion. Trois cents ans aprĂšs le prĂ©cepteur d’Alexandre, CicĂ©ron ne nous dit pas autre chose. Pour lui, un bon discours doit comporter trois Ă©lĂ©ments Docere, delectare, movere. On nous opposera que les lecteurs du prĂ©sent livre ne cherchent pas forcĂ©ment Ă  soulever les masses ou Ă  se prĂ©senter Ă  une Ă©lection prĂ©sidentielle. Nous leur rĂ©pondrons que l’on n’enseigne pas les mathĂ©matiques Ă  l’école uniquement Ă  ceux destinĂ©s Ă  devenir des Bertrand Russell ou des Albert Einstein ! La parole n’est pas rĂ©servĂ©e uniquement Ă  ceux qui ont Ă  se prĂ©senter Ă  un scrutin. La vie de tous les jours foisonnent d’occasion oĂč l’on est amenĂ© Ă  convaincre l’autre. Ainsi, on devra amadouer un patron rĂ©calcitrant pour qu’il nous accorde une promotion, Ă  persuader le Fisc que nos revenus sont bien ceux que l’on a dĂ©clarĂ©s, ou encore, convaincre sa chĂšre moitiĂ© que l’on n’a pas fricotĂ© avec sa meilleure amie ! ContrĂŽlez les mots et vous contrĂŽlerez votre monde. Qu’importe votre intime conviction, vous devez pouvoir dĂ©fendre n’importe quelle cause ! Quand bien mĂȘme vous seriez contre la peine de mort, vous devez pouvoir argumenter pour la position adverse. Comment ? nous entendons des murmures parmi nos candides lecteurs ; des murmures que nous avons peine Ă  distingue tant ils sont le produit d’un esprit malade et ravagĂ© par le politiquement correct. Mais nous tendons l’oreille et nous croyons entendre un reproche
 ils nous traitent de Cyniques » ! Oui, nous le sommes
 Ă  la maniĂšre d’un DiogĂšne qui se disait libre et heureux comme un chien
 Et surtout, n’oubliez pas, la meilleure façon de se faire refuser quelque chose, c’est de demander la permission
 alors, si vous pensez que vous mĂ©ritez une chose, n’attendez pas qu’on vienne vous l’apporter sur un plateau, sans quoi c’est votre propre tĂȘte que l’on apportera, tel un Jean-Baptiste qui a eu l’outrecuidance d’outrager la sensuelle Salomé  Non ! N’allez pas non plus la mendier ! Allez la prendre, et pas la fleur au fusil ! John Ruskin disait Les livres peuvent se diviser en deux groupes les livres du moment et les livres de toujours. L’illettrisme est certes en baisse, l’écrit envahit tout notre monde, depuis les panneaux publicitaires jusqu’aux SMS que l’on envoie en passant par les messageries instantanĂ©es sur Internet, mais sait-on vraiment lire ? Et surtout, sait-on quoi lire ?Pendant la Rome impĂ©riale, aprĂšs qu’un gĂ©nĂ©ral ait remportĂ© de grandes batailles, il dĂ©filait alors, vĂȘtu d'une tunique de pourpre, dans les rues de la CitĂ© Ă©ternelle pour un triomphe. Lors de ces cĂ©rĂ©monies, un esclave accompagnait le gĂ©nĂ©ral victorieux tenant au-dessus de sa tĂȘte une couronne de lauriers et lui rĂ©pĂ©tant ces mots Respice post te ! Hominem te esse memento ! ce qui signifie, dans notre belle langue française Regarde derriĂšre toi ! Rappelle-toi que tu n’es qu’un mortel ! Remporter du succĂšs n’est rien. Le prĂ©server est tout ! En effet, n’importe qui, ou presque, s’il joue de la chance, peut devenir riche ou cĂ©lĂšbre rappelez-vous la prophĂ©tie de Warhol qui veut que chacun dans sa vie ait droit Ă  quinze minutes de cĂ©lĂ©britĂ© ; par contre, une fois que la fortune nous eut sourit, ou alors qu’on lui a forcĂ© Ă  nous sourire tel Ă©tait d’ailleurs le dessein de ce livre ne pas attendre que le succĂšs se dĂ©pose sur nous par l’opĂ©ration du Saint-Esprit mais aller le cueillir avec ses tripes il faut savoir le dĂ©fendre et le faire fructifier. L’histoire est riche en enseignements sur ce sujet. L’historien franco-britannique Hilaire Belloc disait Carthage n’avait pas le dĂ©sir de crĂ©er mais seulement de profiter ; en consĂ©quence, elle ne nous a rien laissĂ©. » En effet, combien, Ă  l’instar du gĂ©nĂ©ral carthaginois, qui a campĂ© devant Rome sans la prendre, ont Ă©chouĂ© au seuil de l’immortalitĂ© ? Ceux-lĂ  sont lĂ©gions qui ont su vaincre mais rien bĂątir Est-ce dĂ» Ă  ce dĂ©mon de la perversitĂ©, pour parler comme Poe, et qui nous habite ? Il y a-t-il une beautĂ© dans l’échec ? du romantisme ? Le Japon de la pĂ©riode Edo avait un terme pour dĂ©signer une telle mĂ©lancolie mono no aware, et qui signifie Ă  peu prĂšs Ă  peu prĂšs, car traduttore traditore la triste beautĂ© des choses qui passent. Toutefois, si on en croit Aristote, la mĂ©lancolie est le signe de l’homme de gĂ©nie. Quand Gregor Samsa se rĂ©veilla, il se retrouva changĂ© en cancrelat. Nous ne sommes pas Huysmans mais nous allons nous aussi vous raconter une histoire Ă  rebours. C’est une histoire d’alchimie, ou comment on arrive Ă  changer l’or en plomb, Ă  retransformer le cancrelat en humain, voire en surhumain. Mais point de pierre philosophale dans notre histoire, seul notre caractĂšre guide notre destin. Toutefois, on peut le faire pencher d’un cĂŽtĂ© de la balance ou de l’autre. M. K. Sabir[1] A ceux qui nous reprocheraient notre usage abusif 1a de citations de nos jours, est considĂ©rĂ© comme une tare que d’avoir de la culture, nous leur cracheront Ă  la figure une autre citation, celle de Montaigne, qui dit Je dis les autres pour mieux me dire ». 1b1a Mais nous disons aussi Uti et abuti ! Usez et abusez ! Car comme le fait remarquer si bien le divin marquis Eh oui ! une autre citation dans ta gueule ! Ce n’est que dans l’excĂšs que se trouve le plaisir ! 1c1b ConsidĂ©rez cette note en bas de page comme un exorde !1c Pour ceux qui commenceraient dĂ©jĂ  Ă  nous dĂ©tester, nous leur rĂ©pondrons allez-y gaiement, plus vous nous dĂ©testerez, plus notre orgasme sera jouissif, car comme le disait l’homme au gros nez, celui-lĂ  mĂȘme qui moralement a ses Ă©lĂ©gances soyons fous ! va pour une quatriĂšme citation ! DĂ©plaire est mon plaisir, j’aime qu’on me haĂŻsse ! » 1d1d A l’usage de ceux qui viennent tout juste de remarquer que nous avons eu l’audace de mettre des notes en bas de page Ă  des notes en bas de page, nous leur disons, tout simplement, et avec toute la pondĂ©ration qui nous caractĂ©rise ET ALORS ? [2] De Thomas Malthus, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le Schopenhauer de l’économie politique. Voir son livre Principes d'Ă©conomie politique au point de vue de leur application pratique. [3] Voir son livre Le LĂ©viathan.

Marchezdoucement car tu marches sur mes rĂȘves. (W. B. Yeats) Le grand lourdaud ne regardait pas oĂč il allait et il m'a Ă©crasĂ© le pied ! tread [sth] ⇒ vtr (walk somewhere) (littĂ©raire) fouler⇒ vtr : As she walked along the path, Charlotte thought of all the people who must have trodden it before her. That man is the greatest scoundrel who ever trod this

Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel BrodĂ© de lumiĂšre d'or et de reflets d'argents Le mystĂ©rieux secret, le secret Ă©ternel De la nuit et du jour, de la vie et du temps Avec tout mon amour je le mettrais Ă  tes pieds Mais tu sais je suis pauvre et je n'ai que mes rĂȘves Alors c'est de mes rĂȘves qu'il faut te contenter Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves» En relisant ce magnifique poĂšme de Yeats, je me suis souvenue d'une conversation que j'avais eu avec ma mĂšre, il y a dĂ©jĂ  quelques mois. Quand je lui ai annoncĂ© que j'allais emmĂ©nagĂ© avec l'homme que j'aime, elle m'a posĂ© cette question, Ă  laquelle j'ai rĂ©pondu, en levant les yeux en ciel je profite toujours du fait qu'elle ne peut pas me voir au tĂ©lĂ©phone par un bien connu Mais ouiii...» je continue de rĂ©pondre Ă  ma mĂšre comme si elle me demandait constamment de ranger ma chambre. La question ou plutĂŽt la rĂ©flexion nĂ©gative de mĂšre un peu possessive qui n'apprĂ©cie pas le nouveau chĂ©ri Ă©tait J'espĂšre que tu ne vas pas abandonner ton rĂȘve, et que tu vas continuer de tout faire pour arriver Ă  ton objectif!». Dans ce cas-lĂ , l'objectif, le rĂȘve, c'est d'ĂȘtre traductrice-interprĂšte, diplĂŽmĂ©e d'une grande Ă©cole, et surtout d'aller travailler Ă  l'Ă©tranger pour une organisation internationale. Mais ça pourrait tout aussi bien ĂȘtre je rĂȘve de vivre dans une maison faite en guimauve et en chocolat», je rĂȘve d'avoir une collection de Louboutin» ou encore d'adopter une famille de koalas». Ca m'a un peu choquĂ©e qu'elle me dise ça, comme si d'une, Ă  priori, bonne nouvelle, elle arrivait Ă  ressortir du nĂ©gatif. Je me suis demandĂ©e si elle n'essayait pas un peu de me faire peur. En raccrochant, j'Ă©tais remontĂ©e, en mode girl power, j'ai regardĂ© mon chĂ©ri et j'avais envie de lui crier dessus, de lui dire Mais de quel droit tu veux me voler mes rĂȘves, enfoirĂ©!» oui, j'appelle mon chĂ©ri "enfoirĂ©" mais c'est parce que je l'aime. Sauf qu'il ne m'avait rien dit. Et que surtout, c'est mon chĂ©ri, il m'aime, je ne pense pas que ça soit dans ses plans machiavĂ©liques de dĂ©truire tous mes rĂȘves et espoir. Et, toujours Ă  priori, il ne se couche pas le soir en se demandant ce qu'il pourra trouver de nouveau pour ruiner encore plus ma vie. Donc, le problĂšme ne vient pas de l'autre, du conjoint. Le problĂšme si tentĂ© que ça en soit rĂ©ellement un, c'est moi. Ou plutĂŽt, c'est la nature de mon rĂȘve». Parce que concrĂštement, si aujourd'hui, on me propose un job Ă  Bruxelles, je ne suis pas sĂ»re de l'accepter. J'aime ma vie, j'aime mon appartement. Et j'aime mon chĂ©ri. Est-ce qu'il me suivrait? J'aime Ă  penser que oui. Est-ce que j'aurais envie de lui demander de me suivre? Je ne sais pas. La vraie question est est-ce que c'est vraiment et toujours mon rĂȘve? Au tout dĂ©but de mes Ă©tudes, je m'imaginais indĂ©pendante, vivant seule et libre dans une grande capitale europĂ©enne, avec un bon salaire forcĂ©ment, un beau loft, pas d'attache, le pied. Aujourd'hui, je n'ai pas envie d'ĂȘtre sans attache, de sortir tous les soirs, de rencontrer plein de gens de nationalitĂ©s diffĂ©rentes. Quand j'Ă©tais encore plus jeune, je voulais comme tout le monde, je crois partir avec un sac Ă  dos et faire le tour du monde. Les voyages forment la jeunesse Montaigne. Aujourd'hui, ça ne me fait pas rĂȘver. Le voyage n'est nĂ©cessaire qu'aux imaginations courtes Colette. Je n'ai plus besoin d'aller Ă  l'autre bout du monde pour trouver quelque chose, parce que je l'ai trouvĂ© ici. Ca m'a pris du temps mais je me connais, je sais ce que j'aime. Et j'aime connaĂźtre les serveurs du petit resto en bas de chez nous, j'aime connaĂźtre les petites ruelles de ma ville, j'aime connaĂźtre mes voisins. Alors, c'est peut-ĂȘtre anti-fĂ©ministe, c'est peut-ĂȘtre naĂŻf, c'est peut-ĂȘtre mes hormones de femme amoureuse qui me jouent un sĂąle tour et je le regretterais en me rĂ©veillant de cette illusion, c'est peut-ĂȘtre un conditionnement de la sociĂ©tĂ© et je fais finir par prĂ©parer la popote tous les soirs Ă  Monsieur avec un joli tablier remarque ça, je le fais dĂ©jĂ , il me manque juste le tablier!. Et ces rĂȘves Ă  lui? Est-ce qu'il lacherait tout, moi y compris, pour les atteindre? Est-ce que je me sacrifierais pour lui? Probablement. Sauf que quand il me parle de rĂȘves, c'est plus des voeux irrĂ©alistes que des plans pour le futur gagner au loto sans jamais y jouer, devenir riche, ne plus avoir besoin de travailler et peut-ĂȘtre avoir une plus belle voiture... Est-ce que j'ai passĂ© des annĂ©es Ă  Ă©tudier dur pour finalement laisser tomber? Ou est-ce que j'ai Ă©tudiĂ© dur pour me projeter dans un futur et sortir de ma petite vie? Je ne l'aurais pas rencontrĂ©, j'aurais peut-ĂȘtre passĂ© plusieurs semestres Ă  l'Ă©tranger. Pas pour les Ă©tudes, pour le changement de dĂ©cors, pour aller voir ailleurs. Ce "rĂȘve", cette ambition professionnelle, c'Ă©tait un prĂ©texte Ă  une vie diffĂ©rente. Maintenant, j'y suis, dans une vie diffĂ©rente de ma vie d'Ă©tudiante, et elle n'est pas celle que j'avais imaginĂ©. Elle est mieux. Aimer ce n'est pas renoncer Ă  ces rĂȘves, par dĂ©pit, par compromis, par peur. Aimer, c'est peut-ĂȘtre juste ne plus avoir besoin d'Ă©chappatoire, de fuite en avant, plus besoin de rĂȘver Ă  quelque chose d'autre. Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves» Marche doucement, ne piĂ©tine rien et essuis-toi les pieds, je te fais confiance, bordel!

RechercherĂ©cente : signification proverbe si vous voulez que vos rĂȘves se rĂ©alisent ne dormez pas 121 citations « Non, si vous voulez rendre la religion chrĂ©tienne aimable, ne parlez jamais de martyrs ; nous en avons fait cent fois plus que les paĂŻens. » Citation de Voltaire ou François-Marie Arouet ( 1778 Ă  84 ans) ~ Plus ~ Paix ~ Jamais ~ Fois ~ Fait ~

PubliĂ© le 27 nov. 2015 Ă  101Vastes tourbiĂšres, petits ruisseaux, lacs bleutĂ©s, montagnes mythiques, plages dĂ©sertes William Butler Yeats surnommait le comtĂ© de Sligo The Land of Heart's Desire» la terre du dĂ©sir du coeur qu'il considĂ©rait comme son pays natal. NĂ© le 13 juin 1865 Ă  Sandymount prĂšs de Dublin, William n'a que deux ans lorsque sa famille s'installe Ă  Sligo, dans le fief maternel. Sept ans plus tard, le jeune William vit le dĂ©mĂ©nagement Ă  Londres comme un dĂ©racinement. Mais il revient l'Ă©tĂ© dans cette Irlande rurale oĂč s'Ă©panouit son imagination dĂ©bordante, nourrie par les contes féériques dont l'abreuve sa mĂšre. Son pĂšre John, peintre sans succĂšs, ami des prĂ©raphaĂ©lites, encourage ses fils Ă  suivre une voie artistique - Jack le benjamin sera rĂ©putĂ© pour ses huiles impressionnistes. De retour Ă  Dublin en 1881, William intĂšgre l'Eramus Smith High School et se dĂ©couvre une double passion l'Ă©criture et la politique. Initiateur du mouvement pour le renouveau de la littĂ©rature irlandaise, entourĂ© d'artistes influents, il crĂ©e en 1904 l'Abbey Theatre, oĂč ses piĂšces seront jouĂ©es. SĂ©nateur de l'Etat libre d'Irlande de 1922 Ă  1928, Prix Nobel de littĂ©rature en 1923, il multiplie essais, romans, poĂšmes mĂȘlant lĂ©gendes celtiques, philosophie nĂ©oplatonicienne, influence du théùtre NĂŽ, histoire irlandaise et histoire personnelle. Des Ă©crits dans lesquels son cher comtĂ© apparaĂźt en filigrane. Pas de traces du poĂšte dans la ville de Sligo, mis Ă  part le County Museum oĂč une exposition lui est dĂ©diĂ©e, et une statue de bronze sculptĂ©e par Rowan Gillespie, au manteau en forme de livre ouvert gravĂ© de quelques vers. Mais la campagne environnante est jalonnĂ©e de souvenirs de son passage. Mont Ben Bulben [...] Au pied de Ben Bulben Ă  la tĂȘte nueDans le cimetiĂšre de Drumcliff Yeats est couchĂ©, Un ancĂȘtre y fut recteur, Il y a bien des annĂ©es; L'Ă©glise est proche, sur la route, une ancienne croix.[...] Et selon son ordre, on a gravĂ© dessus ces motsRegarde sans t'attendrirLa vie, la mort, Cavalier, poursuis ta route!Under Ben Bulben Au pied de Ben BulbenDressĂ© Ă  526 m, le mythique Ben Bulben doit son nom au roi Conall Gulban, fondateur au ve siĂšcle du royaume de Tyrconnell, incluant une partie du comtĂ© de Sligo. FormĂ©e pendant la pĂ©riode glaciaire, cette majestueuse montagne au sommet plat, aux versants façonnĂ©s par l'Ă©rosion, sĂ©duit randonneurs et amateurs d'escalade Ă©viter la face nord balayĂ©e par les vents de l'Atlantique. Lorsque le soleil, jouant avec les nuages y dessine de mystĂ©rieuses silhouettes, on devine un tableau de son frĂšre Jack, Ă©galement fascinĂ© par la magie du lieu. William souhaitait ĂȘtre enterrĂ© sous la tĂȘte nue de Ben Bulben». AprĂšs la guerre, sa dĂ©pouille sera rapatriĂ©e de la CĂŽte d'Azur, oĂč il est mort en 1939, au cimetiĂšre de Drumcliff. L'Ă©pitaphe qu'il avait consignĂ©e dans son poĂšme est inscrite sur sa lac Lough Gill Me lever et partir sans plus tarder, partir pour Innisfree,Quelque hutte aller lĂ -bas bĂątir d'argile et d'osier;Neuf rangs de fĂšve y planter, des abeilles pour le miel,Et vivre seul en leur bourdonnante clairiĂšre.[...] J'entends ce lac qui bat sourdement sur ses rives;Que je sois sur les routes, sur le pavĂ© des villes, Je l'entends au trĂ©fonds de mon Lake Isle of Innisfree L'Ile du lac d'InnisfreeWilliam commente ce poĂšme Ă©crit lors d'un sĂ©jour londonien Aux bords des eaux paisibles du Lough Gill seulement veillĂ©es par un manoir, on peut trouver la paix.» Ce lac de 8 km de long est ponctuĂ© d'une vingtaine d'Ăźles inhabitĂ©es, dont Innishfree. Aujourd'hui inaccessible, elle fut l'un des terrains de jeu de son enfance. Ce paysage romantique constitue un vĂ©ritable eden pour rĂȘveurs et promeneurs solitaires, qui peuvent en faire le tour par une route sinueuse au milieu des bruyĂšres flamboyantes. On peut aussi embarquer sur le Rose of Innisfree pour une petite navigation ponctuĂ©e par la lecture de quelques poĂšmes rĂ©citĂ©s par le capitaine. Point de dĂ©part Parke's Castle, manoir du xviie siĂšcle qui tĂ©moigne des coutumes ancestrales locales. Drumcliff Si j'avais les voiles brodĂ©s des cieux,OuvrĂ©s de lumiĂšre d'or et d'argent,Les voiles bleus, diaphanes et sombres De la nuit, de la lumiĂšre et de la pĂ©nombre,J'Ă©tendrais ces voiles sous tes piedsMais je suis pauvre et je n'ai que mes rĂȘves;J'ai Ă©tendu mes rĂȘves sous tes pieds; Marche doucement car tu marches sous mes wishes for the Cloths of Heaven Il voudrait avoir les voiles du ciel En 1893, il dĂ©die ces vers Ă  la militante Maud Gonne, qu'il aimera passionnĂ©ment et qui refusera ses trois demandes en mariage. Sa beautĂ© lui rappelle celle d'HĂ©lĂšne, qui rendit PĂąris fou d'amour. Maud, militante active de la cause indĂ©pendantiste, incarne aux yeux de Yeats une Irlande farouche et libre. Il lui offre ce qu'il a de plus cher, ses rĂȘves. A la sortie du cimetiĂšre de Drumcliff, la sculptrice Jackie McKenna a imaginĂ© la statue en bronze d'un homme chauve, torse nu, accroupi au-dessus d'une couverture en pierre sur laquelle est gravĂ© le poĂšme He wishes for the Cloths of Heaven ». A cĂŽtĂ©, un banc incite Ă  une pause Rock Quand je joue de mon violon Ă  Dooney,Les gens dansent tels les vagues en la mer;Mon cousin est le prĂȘtre de Kilvarnet,Mon frĂšre de croisĂ© mon cousin et mon frĂšreIls lisaient dans leurs livres de messe;Je lisais dans mon livre de chansonsAchetĂ© Ă  Sligo Ă  la Fiddler of Dooney Le Violoneux de Dooney Autrefois les jeunes dansaient Ă  Dooney Rock, oĂč Yeats aurait vu un violoniste jouer le dimanche. Un sentier balisĂ© s'Ă©lance Ă  travers une forĂȘt de conifĂšres jusqu'Ă  ce promontoire qui offre une vue spectaculaire sur le Lough Gill. Une lĂ©gende prĂ©tend qu'en 1641 lors de la rĂ©bellion irlandaise, des fidĂšles auraient jetĂ© dans le lac la cloche d'argent de l'abbaye de Sligo pour la sauver. On dit que du sommet, seules les Ăąmes pures peuvent l'entendre Waterfall LĂ -bas oĂč le torrent vagabondTombe des collines au-dessus de Glen-car,Et parmi les joncs forme des Ă©tangsOĂč mĂȘme une Ă©toile ne peut plonger, [...] Viens, enfant des hommes, viens!Vers le lac et vers la landeEn tenant la main d'une fĂ©e, Car il y plus de larmes au monde que tu ne peux le Stolen Child L'Enfant volĂ©William va souvent pique-niquer avec ses tantes Ă  proximitĂ© de la cascade de Glencar qui dĂ©verse des gerbes d'eau Ă©cumantes. Ce dĂ©cor sauvage, particuliĂšrement spectaculaire aprĂšs la pluie, lui inspire en 1886 l'un de ses premiers poĂšmes. Des fĂ©es induisent un enfant Ă  tout quitter pour les suivre vers leur monde joyeux. Une façon pour William de montrer sa dĂ©ception face Ă  une sociĂ©tĂ© de misĂšres et de douleurs. Knocknarea La cohorte chevauche du Knocknarea A la tombe de Clooth-na-Bare;Caoilte secouant sa chevelure de flammes,Et Niamh appelant LĂ -bas, viens t'en lĂ -bas;Vide ton coeur de son rĂȘve vents s'Ă©veillent, les feuilles tournoient, Nos joues sont pĂąles, notre chevelure Hosting of the Sidhe L'Appel des Sidhe Etres surnaturels habitant collines et tumulus, les Sidhe voyagent dans le vent tourbillonnant. C'est pourquoi les anciens se signaient les jours de fortes bourrasques pour se protĂ©ger des esprits parfois malĂ©fiques des Sidhe. La colline de Knocknarea doit sa renommĂ©eĂ  l'imposant cairn de 55 m de long pour 10 m de haut qui, selon la tradition, abriterait le tombeau de la reine Sidhe Maeve. L'ambitieuse guerriĂšre de la mythologie irlandaise y serait enterrĂ©e debout, tournĂ©e vers le Nord, face Ă  ses ennemis d'Ulster. AisĂ©ment accessible, le sommet Ă  327 m dĂ©voile un panorama aux allures fantomatiques lorsque la brume aurĂ©ole les Ă©minences pratiqueY allerAer Lingus assure quatre vols quotidiens vers Dublin au dĂ©part de Paris. A partir de 115 euros par personne A-R, puis Dublin-Sligo 206 km avec voiture de location Ă  partir de 55 euros pour trois jours, kilomĂ©trage illimitĂ©. Reposer En famille Strandhill Lodge and Suite Hotel. Les chambres spacieuses et fonctionnelles offrent une vue sur mer ou sur Knocknarea. Service de baby-sitting, location de vĂ©lo, surf, centre d'Ă©quitation. A partir de 99 euros la nuit en chambre double. ie Entre amis The Glasshouse, au coeur de Sligo. Son architecture de verre cache des chambres raffinĂ©es et un View Bar aux baies largement ouvertes sur la riviĂšre Garavogue. A partir de 109 euros la nuit pour deux. affaires Radisson Blu HĂŽtel. A l'Ă©cart du centre, une adresse aux chambres sobres et lumineuses Business center, salle de sport, spa et piscine de 18 m pour se dĂ©tendre. A partir de 120 euros la nuit en chambre RestaurerEn famille Hargadon's. L'un des plus anciens pubs de Sligo, avec lectures de poĂšmes le dimanche soir. Du lundi au samedi, dans la partie restaurant, menu Ă  partir de 20 euros, avec un verre de terramonti, le vin du patron, Ă©levĂ© dans sa propriĂ©tĂ© nĂźmoise. amis Broc House. Dans une propriĂ©tĂ© familiale face au Lough Gill, des tables d'hĂŽtes de dix pour goĂ»ter la cuisine traditionnelle bio de Paula, tandis que Damien lit des poĂšmes de Yeats. 60 euros entrĂ©e, plat, dessert, cafĂ© et petits fours. Tel. +353 87232 0820Pour affaires Eala Bhan. Son nom White Swan, en gaĂ©lique est un clin d'oeil aux cygnes que l'on aperçoit par les fenĂȘtres. Cette brasserie du centre ne travaille qu'avec les pĂȘcheurs et producteurs locaux. Fruits de mer et carrĂ© d'agneau 35 euros renseignerOffice du tourisme Irlandais, culturel Irlandais. La Rose et autres poĂšmes bilingue, Edition poĂšmes, suivi de La RĂ©surrection, Yves Bonnefoy, GallimardCinq choses qu'on ne sait pas du comtĂ© de Sligo01 DĂ©but mai, lors du Food Festival de Sligo, les cuisiniers se disputent le titre de champion du monde d'Irish Stew, l'emblĂ©matique ragoĂ»t de mouton nord de Sligo, Mullaghmore Head est considĂ©rĂ©e comme l'un des meilleurs spots de surf. Une houle dantesque y produit des vagues d'anthologie, surnommĂ©es la gauche mutante irlandaise » par Surfing sud-ouest, Carrowmore est la plus ancienne et la plus complĂšte nĂ©cropole mĂ©galithique d'Irlande. Le dolmen le plus imposant est composĂ© de cinq blocs de granit qui forment une chambre funĂ©raire tournĂ©e vers l' qui comptait en 1820 cinq centres de brassage, fermĂ©s depuis 1960, renoue avec la tradition. Dans la bourgade de Ballymote, la Brewing Company Ă©labore une biĂšre blanche artisanale The White 25 septembre 1588, trois des navires de l'Invincible Armada, partie envahir l'Angleterre protestante, firent naufrage au large de Streedagh. Un monument sur la plage leur rend hommage.
ï»żMaismoi qui suis pauvre et n'ai que mes rĂȘves, Sous tes pas je les ai dĂ©roulĂ©s. Marche doucement car tu marches sur mes rĂȘves. — William Butler Yeats. Partager cet article Repost 0 &version; S'inscrire Ă  la newsletter Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : Absence L'extase d'un baiser Ô toi qui vas Ă  Gao Il
Au bord de la mer, le pas toujours s’alentit, Marche doucement car tu marches sur mes rĂȘves, j’ignorais que les mots du poĂšte irlandais Ă©taient Ă  prendre au pied de la lettre, par afflux de souvenirs peut-ĂȘtre, dans la bousculade des petits personnages du passĂ© qui peuplent le bonhomme. AprĂšs la dune, on y marche souvent courbĂ©, en zigzag ou mĂȘme en crabe les jours de tempĂȘte, c’est dire si À la campagne par contre, dans le terrain comme on dit ici, en ville ou alentour, ça file droit, debout et parfois par absences, c’est comme si L’action du temps, Ă  la longue, doit induire un changement de perspective et une inversion des cas de figure, par consĂ©quent et dans l’attente, n’oublions pas que l’on marche sans doute sur les rĂȘves de quelqu’un, va savoir si
Maismoi qui suis pauvre et n’ai que mes rĂȘves, Sous tes pas, je les ai dĂ©roulĂ©s. Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves. WILLIAM BUTLER YEATS. 116. Share. vous pourriez aussi aimer. PoĂ©sie. Un

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel,BrodĂ© de lumiĂšre d'or et de reflets d'argent,Le mystĂ©rieux secret, le secret Ă©ternel,De la vie et du jour, de la nuit et du temps,Avec tout mon amour je le mettrais Ă  tes moi qui suis pauvre et n'ai que mes rĂȘves,Sous tes pas je les ai doucement car tu marches sur mes rĂȘves.*Had I the heaven's embroidered cloths,Enwrought with golden and silver light,The blue and the dim and the dark clothsOf night and light and the half-light;I would spread the cloths under your feetBut I, being poor, have only my dreams;I have spread my dreams under your feet;Tread softly because you tread on my Yeats, poĂšte irlandais 1865-1939 -Traduction d'Yves Bonnefoy. Panasonic DMC-FS3

Ilfaut rĂ©duire doucement la masse humaine pour que chaque ĂȘtre retrouve sa propre dignitĂ©. Aucune solution n'est viable tant qu'on a pas d'abord rĂ©glĂ© la question de la dĂ©mographie. Marguerite
Marche Doucement PoĂšme He Wishes for the Cloths of Heaven Had I the heaven's embroidered cloths, Enwrought with golden and silver light, The blue and the dim and the dark cloths Of night and light and the half-light, I would spread the cloths under your feet But I, being poor, have only my dreams; I have spread my dreams under your feet; Tread softly because you tread on my dreams. William Butler Yeats Il DĂ©sire les Etoffes du Ciel Si j’avais les Ă©toffes brodĂ©es du ciel, FaçonnĂ©es de lumiĂšres dorĂ©es et argentĂ©es, Les Ă©toffes bleutĂ©es, sombres et foncĂ©es De nuit et de lumiĂšre et de demi-ciel, Je rĂ©pandrais ces Ă©toffes sous tes pieds Mais moi, qui suis pauvre, n’ai que mes rĂȘves; J’ai rĂ©pandu mes rĂȘves sous tes pieds; Marche doucement car tu marches sur mes rĂȘves. William Butler Yeats traduit par François Holmey Musique Quatuor Ă  Cordes en fa majeur, 1. Allegro Moderato TrĂšs Doux, Ravel Quatuor Melos Image BĂ©atrice, Redon Galerie Nationale d'Art, Washington
hI8jo.
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